FF7 Rebirth arrive donc sur PC le 23 janvier, plus spécifiquement sur Steam et l’Epic Games Store. À noter que, sur les deux plateformes, le titre profite actuellement d’une offre de précommande de -30% valable jusqu’à sa sortie, s’affichant donc à 48,99 euros au lieu de 69,99 euros. Si la version PS5 originale du jeu vous avait rebutée, ou si vous attendiez son portage PC pour vous lancer dans l’aventure, ce test pourra ainsi éventuellement vous conforter dans l’idée de vous laisser tenter. Armez-vous donc de votre meilleure Buster Sword et de vos Matérias les plus puissantes pour voir avec nous si le jeu en vaut ou non la chandelle. Naturellement, nous allons seulement nous concentrer ici sur l’aspect technique de ce portage, et non sur la qualité du titre en lui-même. Pour cela, nous vous renvoyons bien sûr vers notre test de sa version originale sur PS5.

FF7 Rebirth PC : le meilleur des deux mondes entre Performance et Fidélité ?

Développé sur l’Unreal Engine 4, FF7 Rebirth nous montrait le 29 février 2024 que l’ancienne version de l’emblématique moteur d’Epic Games avait encore de très beaux restes. Cependant, malgré la puissance de la PS5, le titre a eu du mal à son lancement à concilier Performance et Fidélité. D’un côté, nous avions droit à un jeu très beau jusqu’en 4K, mais bloqué à 30 fps et de l’autre, à une expérience certes fluide à 60 fps, mais avec un upscaling assez brutal, et un « flou artistique » quelque peu disgracieux. Grâce à une mise à jour ultérieure, Square Enix a mis en place un mode d’affichage « Équilibré », offrant sur le papier un juste milieu entre des performances tournant autour de 45 fps et une qualité graphique relativement meilleure. Mais, même avec cet entre-deux, votre serviteur trouvait encore le jeu un peu trop flou, et le framerate limité à 30 fps en mode Fidélité était difficilement supportable pour moi qui a l’habitude des sacro-saints 60 fps. Tout cela m’a personnellement fait décrocher de FF7 Rebirth, malgré une histoire très plaisante à suivre et un gameplay nettement plus pêchu que sur FF7 Remake

L’arrivée du titre sur PC était donc potentiellement l’occasion pour moi, n’ayant pas voulu investir dans une PS5 Pro, et probablement de nombreux autres joueurs possédant ou non la console dernière génération de Sony, de (re)donner une chance à FF7 Rebirth. Square Enix l’a bien compris et a voulu mettre toutes les chances de son côté pour que ce portage attire les foules. Cette mouture sur ordinateur bénéficie ainsi de nombreux avantages de la plateforme et de diverses améliorations mettant à profit les possibilités qu’elle offre en termes de configurations. Nous avons donc au programme le support de la technologie d’upscaling DLSS de NVIDIA, mais également plusieurs éléments visuels revus à la hausse, comme la qualité des textures, des éclairages ou encore des ombres. Les machines les plus robustes peuvent par ailleurs en profiter jusqu’en 4K à 120 fps, sur des écrans compatibles tels que les moniteurs ultra larges. 

FF7 Rebirth PC Graphismes
La version PC du jeu réhausse légèrement sa beauté en mode Fidélité sur PS5 © Geralt de Reeves pour Gameblog

PC oblige, nous avons bien sûr droit à tout un panel de réglages graphiques pour une expérience sur-mesure, ou pour optimiser le tout en fonction des specs de sa machine. Un petit regret pointe cependant déjà le bout de son nez : l’absence, du moins au lancement, du support du FSR, technologie d’upscaling d’AMD, beaucoup plus accessible que celle de son concurrent, car englobe même de vieilles cartes graphiques de ce dernier. Si votre PC commence à dater quelque peu, il risque d’en pâtir sur FF7 Rebirth sans l’aide fort secourable du FSR. Ceci étant dit, la configuration minimale recommande une Radeon RX 6600 ou une RTX 2060, soit deux cartes graphiques aujourd’hui relativement abordables, la dernière supportant par ailleurs le DLSS. À l’autre extrême pour les PC plus puissants, on peut éventuellement déplorer l’absence d’options pour activer le Ray Tracing, le Path Tracing ou le Frame Generation, d’une part pour embellir plus encore le jeu, d’autre part pour un gain supplémentaire de performances.

FF7 Rebirth PC Réglages
De nombreux réglages sont au rendez-vous, malgré des absences remarquées comme le FSR. © Geralt de Reeves pour Gameblog

Résultat : FF7 Rebirth PC se montre certes plus beau que sur PS5 en mode Fidélité, et même un peu plus aguicheur que sur la plus puissante PS5 Pro, mais pas forcément de manière édifiante. Autre regret : un clipping des textures particulièrement notable dans le monde ouvert, et une profondeur de champ qui n’est pas vraiment à l’avantage de l’autrement belle plastique du titre. On apprécie en revanche grandement le fait de pouvoir y jouer avec tous les paramètres graphiques à fond à 120 fps, grâce à notre configuration très robuste comptant une RTX 4080 SUPER, un Ryzen 7 7800X3D et 32 Go de RAM. Comme son pendant console, le portage PC profite également des capacités d’un SSD pour des temps de chargement réduits à peau de chagrin. À noter d’ailleurs que cette mouture sur ordinateur pèse un poids particulièrement conséquent : un peu plus de 150 Go, tout de même ! Dans certaines scènes chargées en textures complexes ou en éclairages de tous genres, nous avons enfin relevé à quelques occasions de très légères chutes de framerate, pendant une fraction de seconde. Rien qui ne casse complètement l’expérience globale, mais qui nous a malgré tout interloqué. Espérons donc que la version PC du jeu sera correctement optimisée sur des machines moins bien équipées que la nôtre, et que ces chutes de framerate ne seront pas plus fréquentes en raison d’un hardware plus modeste.

FF7 Rebirth PC Profondeur Champ
La qualité de la profondeur de champ peut un peu laisser à désirer. © Geralt de Reeves pour Gameblog

Évaluation des contrôles de Cloud et ses amis par Professeur Chadley

Version PC oblige, le portage de FF7 Rebirth ajoute naturellement le support du combo clavier/souris propre à la plateforme. Malheureusement, ce style de jeu n’est pas particulièrement adapté à une telle configuration. La disposition des touches n’est en effet pas idéale, surtout dans les combats. L’utilisation de la souris est cependant plus fluide que celle d’un stick quand il s’agit de naviguer dans les menus du jeu, et notamment celui permettant de changer les Matérias équipées par Cloud et sa bande. Cette partie cruciale pour optimiser son groupe en fonction des menaces à affronter gagne en effet fortement en ergonomie grâce à la souris. Il n’est toutefois pas forcément confortable d’alterner entre celle-ci pour les menus, puis revenir à la manette pour reprendre la partie. 

FF7 Rebirth PC Combat
Avec jusqu'à 120 fps au compteur, les combats sont aussi plaisants à regarder qu'à jouer. © Geralt de Reeves pour Gameblog

Dès le lancement de FF7 Rebirth sur PC, on nous recommande donc d’emblée de favoriser la manette. En l’occurrence, on appréciera le support des fonctionnalités de la DualSense de la PS5 telles que les gâchettes adaptatives, même si le titre n’est clairement pas le meilleur ambassadeur de ses propriétés uniques. Il n’est donc absolument pas indispensable d’utiliser la manette PS5, tout autre modèle pouvant tout aussi parfaitement faire l’affaire. Quoi qu’il en soit, le jeu répond au doigt et à l’œil à nos commandes avec un contrôleur, en filaire comme sans-fil. Cela est d’autant plus remarquable lorsque tout tourne à 120 fps, avec des actions nettement plus lisibles et faciles à suivre qu’avec le mode Fidélité à 30 fps sur la PS5 « fat ». Dans de telles conditions, tant l’exploration que les combats sont un véritable plaisir à regarder comme à jouer. Si la version PC du jeu vous tente mais que vous n’avez pas de manette, vous risquez cependant de ne pas apprécier l’expérience comme il se doit. 

Que vaut FF7 Rebirth sur le Steam Deck et appareils équivalents ?

Dernière cerise sur le gâteau pour le portage PC de FF7 Rebirth : une pleine compatibilité avec le Steam Deck ! Il s’agit clairement d’un argument coup de poing de la part de Square Enix, tant l’hybride PC/console portable de Valve et machines équivalentes sont aujourd’hui populaires. Il est ainsi possible de passer sans transition de son ordinateur fixe à un appareil portable pour continuer d'accompagner Cloud et ses amis dans leur épique périple. Par souci d’exhaustivité pour ce test, nous avons donc lancé le jeu sur notre Steam Deck OLED, pour voir de quelle Matéria il se chauffe. 

Naturellement, son hardware est nettement moins puissant que celui de notre PC de test. Des sacrifices sur plusieurs réglages graphiques sont donc nécessaires, en fonction de l’expérience souhaitée. Pour profiter du jeu dans une certaine fluidité, nous avons de notre côté dû passer plusieurs paramètres en Bas ou Moyen, et même réduire l’échelle de résolution globale. Résultat : le titre est en effet fluide, mais flou. Comme sur PS5 « fat » en mode Performance, en somme. À l’inverse, il est possible de pousser la plupart des paramètres en Moyen/Élevé, avec une échelle de résolution plus proche de 100%. Dans ce cas, on retrouve peu ou prou l’équivalent du mode Équilibré, voire Fidélité sur console, avec un framerate fatalement plus limité, mais bien sûr avec une résolution native de 1280x800, en raison de l’écran 7,4” de l’écran du Steam Deck.

FF7 Rebirth PC Steam Deck
La compatibilité du jeu avec le Steam Deck est un plus indéniable, mais qui demandera quelques réglages. © Square Enix

Sur notre modèle OLED, le résultat est en tout cas très convaincant, et les contrôles à la manette répondent parfaitement à nos commandes. Ainsi, si la perspective de pouvoir embarquer FF7 Rebirth partout vous séduit, la pleine compatibilité de ce portage PC avec le Steam Deck ou des machines similaires telles que l’ASUS ROG Ally est clairement un gros point fort pour le titre de Square Enix.