2014 marque pour moi un constat étonnant : celui d'un relatif désintérêt de nombreux gamers, autour de moi, pour la nouvelle génération de consoles. Des gamers soulignons-le trentenaires, voire quadra, qui ont pourtant possédé jusque-là, depuis une vingtaine d'années, à peu près toutes les machines existantes. Moi le premier, je n'éprouve qu'un intérêt tout relatif pour la Xbox One et la PlayStation 4, et ceci pour une bonne raison : les exclusivités qui tiennent de la killer app sur consoles de salon sont moins nombreuses qu'auparavant, et le PC tend à devenir, à mon sens, la plate-forme de jeu "universelle". Lorsque l'on voit des titres comme Final Fantasy XIII, DmC, Ryse : Son of Rome, Valkyria Chronicles ou encore, certes plus marginal, Deadly Premonition débarquer sur nos ordinateurs, on sent bien que les plates-bandes autrefois bien gardées des consoles sont désormais ouvertes aux quatre vents. Quant aux exclusivités limitées dans le temps, comme le prometteur No Man's Sky sur PS4, elles rappellent aux joueurs PC les plus patients que la jouissance est dans le désir, pas dans la possession...

Finalement, c'est la Wii U qui tire à mon sens le mieux, sur ce point précis des exclusivités, son épingle du jeu, les licences Nintendo promettant, elles, de ne pas débarquer dans quelque temps sur Steam. On pourra bien sûr rétorquer qu'un PC coûte plus cher à l'achat, repose sur un écosystème hétéroclite, pose divers problèmes de compatibilité, etc. C'est vrai, mais on peut également dire qu'il est bien plus aisé de s'y constituer une ludothèque à petit prix, et que le mode Big Picture, sur Steam, réduit encore un peu plus la distance avec le jeu console (à l'inverse, les patchs désormais fréquents sur consoles rappellent, eux, un aspect contraignant de l'univers micro...). Soulignons, enfin, que les soldes ininterrompus sur PC et les bundles ont totalement bouleversé l'économie globale du jeu vidéo, et habitués certains à l'achat compulsif plus qu'à la possession raisonnée. Le reflet, finalement, d'un monde où la consommation non seulement est reine, mais finit par se suffire à elle-même...

Mon TOP 2014

1. Divinity : Original Sin
2. Wasteland 2
3. The Talos Principle


J'ai également aimé : South Park : le bâton de la vérité, The Walking Dead : Saison 2, Oddworld : New 'n' Tasty, The Banner Saga, The Vanishing of Ethan Carter, Legend of Grimrock II, Dragon Age : Inquisition, , Far Cry 4, This War of Mine... Et D4 : Dark Dreams Don't Die aussi, parce que, comme les gens, j'aime bien les jeux "différents".

Mention spéciale à Steam, toujours lui, qui non content de truster le marché du jeu PC, innove sans cesse (récemment, avec le Broadcasting, qui permet de voir un de ses amis jouer en direct à un jeu). C'en est presque effrayant...

Mon FLOP 2014

  1. La politique du patch
  2. Le "jeu" tactile
  3. La co-op en local

Des flops pas franchement liés à l'année 2014, mais qui marquent des tendances. Concernant les patchs, j'évoque surtout quelques gros éditeurs qui, en dépit de leurs moyens, semblent avoir du mal à proposer des titres à la finition acceptable. Personnellement, j'ai ainsi pris pour habitude de toujours attendre six mois voire un an avant de me lancer dans certains titres. Je salue en revanche la volonté de bien faire et le suivi de divers développeurs, notamment indés, qui font le maximum pour soutenir leurs produits. Par exemple, récemment, This War of Mine a eu droit à une mise à jour intégrant un nouvel abri, et proposant le choix de son équipe de départ. C'est pas mal. Et je rappelle que Trine, cinq ans après sa sortie (!), a profité du netcode de sa suite pour intégrer un mode multi en ligne qui manquait jusque-là cruellement. Si ça, c'est pas du suivi...

Second point : le jeu tactile. J'ai beau eu m'y essayer, je ne vois toujours pas l'intérêt. En dehors de quelques genres spécifiques, entre point and click, tower defense et puzzle, le manque de sensation et de précision du tactile m'empêche de considérer le jeu sur tablettes - ou pire, smartphone -, comme une alternative viable. Je ne prends sûrement pas assez les transports en commun...

Enfin, concernant la co-op en local, c'est évidemment moins un "flop" qu'une frustration personnelle. Ayant peu l'occasion de pouvoir profiter de la chose, je rage de ne pouvoir m'essayer en ligne à une foule de titres diaboliquement amusants, de TowerFall Ascension à Spelunky, en passant par Chariot ou même Rayman Legends.

Ah, et sinon, j'aimerais bien que la version finale de DayZ sorte aussi, un jour...