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Un cliffhanger qui dure, qui dure... dans Shenmue II
Sega a laissé au bord du chemin - et de quelle façon - tout un tas de joueurs passionnés par les aventures de Ryo Hazuki, ce jeune-homme qui a vu mourrir son père dans ses bras, ce jeune-homme prêt à affronter tous les dangers pour comprendre le mystère qui entoure ce tragique événement, pour accomplir sa vengeance. II en était d'ailleurs assez proche dans Shenmue II, un épisode incroyablement riche et généreux, un voyage formidable, une suite qui répondait à tant de questions posées dans le premier opus, avec des scènes aussi jouissives que mémorables qui récompensaient tellement le joueur laissé en suspens un an plus tôt !
À ce titre, comment oublier ce rebondissement final, ce gigantesque cliffhanger, ce moment où tout bascule ! Cet instant inoubliable où le jeu parfaitement terre à terre qu'on pratique depuis des dizaines d'heures, l'aventure solidement ancrée dans la réalité jusque dans les moindres détails, change de direction brutalement et verse d'un coup dans le mystique, la magie, l'occulte !
Une épée en lévitation, des miroirs géants, la concrétisation du poème de légende de Shenhua, cette jeune-femme presque irréelle qu'on vient de rencontrer mais qu'on connaît depuis toujours... Une porte s'entrouvre dans les 10 dernières minutes du jeu, on se met à imaginer se qui se cache derrière, on profite de ces quelques frissons... puis on piaille d'impatience dès les premières notes du générique. "Dire qu'il va falloir attendre au moins un an avant de connaître la suite", se dit-on à l'époque. Nous sommes en 2010 et j'ai encore le vertige en repensant à ce moment... C'est qu'elle est haute cette falaise.
Je ne tiens plus que d'un petit doigt.
Shenmue II
Dreamcast - 2001