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Filipe Da Silva Barbosa
Quand on pense que 2020 devait être une fête pour le Jeu Vidéo. Entre le lancement d'une nouvelle génération de consoles et l'avalanche de titres très attendus enfin à portée de mimines, il y avait de quoi trépigner d'impatience. Douze mois et une pandémie plus tard, le constat est rude. Alors certes la PS5 et la Series X ont fini par pointer le bout de leur processeur, certes les Ghost of Tsushima, The Last of Us Part II et autres Cyberpunk 2077 se sont enfin offerts à nous, mais tout ceci n'a pas été sans heurt. En fin de compte, je n'ai jamais joué à si peu de titres parus dans l'année : à l'exception de ceux que j'ai eu le plaisir de tester pour le site, quatre me viennent en tête uniquement. D'où l'absence de jeux dans le flop. A vrai dire, les deux confinements ont davantage été l'occasion pour moi de me (re)plonger dans le passé proche (Mass Effect Andromeda, Tales of Berseria...) ou lointain (la série Sly Raccoon, NieR...) du jeu vidéo.
TOP
Une évidence. LA claque de cette fin de génération, au même titre que le premier épisode était celle de la précédente. Une expérience unique, qui marque profondément les esprits. Un chef d'oeuvre, tout simplement.
Si l'on excepte quelques séquences un poil répétitives ou qui laissent perplexes d'un point de vue de l'intrigue (les fameuses dernières heures), Final Fantasy VII Remake s'est imposé comme une totale réussite pour moi. Je retiendrais principalement du titre son incroyable bande-son, le dynamisme et l'intelligence de son système de combat et la fidélité quasi-totale avec l'esprit de l'oeuvre originale, qui se place très haut dans mon coeur de joueur. J'avais quelques doutes avant de me lancer dans l'aventure - qui ne constitue en réalité que le début du long périple de Cloud et de ses compagnons -, mais ils se sont quasiment tous dissipés.
Jolie surprise survenue en cette fin d'année, le premier jeu des frenchies de Douze Dixièmes m'aura pleinement convaincu grâce à sa direction artistique, ses idées de gameplay et l'ambiance générale qui se dégage de ce conte onirique. J'aurais également pu citer Crash Bandicoot 4, platformer généreux et exigeant qui remet enfin la série sur de bons rails après le succès des remakes.
Ce jeu qui n'est pas de 2020
Après des mois de tergiversation, je me suis enfin décidé à entamer cette gargantuesque saga. Passée la déception des premières heures quant à de la petitesse de la map (qui m'ont fait comprendre que non, clairement, Yakuza n'est pas un GTA-like à la nippone) et à son game design répétitif, j'ai fini par m'attacher aux destins croisés de Kiryu et de Majima. En plus de nous transporter admirablement dans le Japon de la fin des eighties, le titre peut se targuer d'être d'une incroyable richesse scénaristique. Prochaine étape : Yakuza Kiwami, mais ce sera pour 2021.
FLOP
1. Le lancement laborieux de la Next-Gen
Et pourtant, j'étais sur les starting-blocks. Pour la première fois, j'envisageais de craquer Day One pour une console de nouvelle génération, la Playstation 5 en l'occurrence, grâce aux promesses de ses futures exclus. Et puis, peu après la diffusion de la séduisante conférence de septembre, les annonces décevantes se sont multipliées : augmentation du prix des jeux first-party, sortie simultanée des dites "exclus" sur old-gen... sans compter la confusion totale liée à la précommande de la console. Au final, pourquoi déjà passer à la caisse alors que ma PS4 peut lire Miles Morales et, prochainement, Horizon Forbidden West ? Quant à la Series X, le manque de jeux exclusifs se fait cruellement ressentir, surtout après le report en catastrophe d'Halo Infinite. Non, décidément, en ce qui me concerne, ce n'est pas pour tout de suite la Next-Gen (et puis j'ai une demi-douzaine de Yakuza sous blister qui m'attendent encore).
2. Le capharnaüm autour de Cyberpunk 2077
Corollaire du précédent, c'est peu de dire que la sortie de l'un des jeux les plus attendus de la décennie aura été éclaboussée par de multiples affaires. On pressentait déjà que les derniers mois de développement avaient dû être un enfer, surtout pour les employés de CD Projekt RED mis sous haute pression, mais on était loin de s'imaginer que la version old-gen de Cyberpunk 2077 sortirait dans un état aussi déplorable : bugs en tous genres, Night City vidée de ses habitants, crashs intempestifs... Il n'y a qu'à voir la différence entre la note Metacritic qui tourne à 87 sur PC contre 55 sur PS4/One. Si on ajoute à cela l'imbroglio autour du remboursement de la version numérique du jeu, on obtient un bon gros bad buzz qui tache et qui fera date dans l'histoire du jeu vidéo. Le plus triste dans tout ça ? La réputation de CD Projekt RED auprès des joueurs, pourtant excellente jusque-là, mais qui vient de prendre un sacré coup de plomb dans l'aile...
3. Ma Switch prend la poussière
Avec mes flops des années précédentes, on va finir par croire que j'ai une dent contre elle. Peut-être. Disons que comme je suis totalement imperméable au phénomène Animal Crossing, c'est peu de dire que ma nomade n'a pas vu l'ombre d'un jeu de cette année effleurer son port cartouche. Si, il y a bien eu Super Mario 3D All-Stars (oui, j'ai été faible), mais de là à dire qu'il s'agît d'un jeu de 2020, voilà un pas que je ne franchirai pas. En revanche, je franchirai bien celui qui m'invite à penser que Nintendo n'en fout pas une depuis de nombreux mois maintenant (la Covid a bon dos) et se repose sur le fait que sa console continue de s'écouler par palettes entières malgré la disette actuelle. Alors en fin de compte, pourquoi changer de cap ? Allez, je retourne sur The Witcher III (sur Switch, oui, d'accord).
JEU LE PLUS ATTENDU DE 2021
Aussi curieux que cela puisse paraître (pas autant que pour God of War Ragnarök ceci dit), le deuxième opus d'Horizon est bien prévu pour 2021 alors même qu'il n'a pas daigné montrer sa jolie frimousse depuis son annonce en juin dernier. L'épisode inaugural avait été mon coup de coeur de cette fantastique année 2017, alors il pouvait difficilement en être autrement de la présence de sa suite ici.