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Olivier Cortinovis
Loin des yeux, mais pas vraiment du coeur. Même en m'éloignant le plus possible des pads et des écrans contre mon gré, l'actualité du jeu vidéo m'a rattrapé par le short, façon Gennaro Gattuso. Violemment. Pas une seule journée ne se déroule sans cette news reprise par les médias généralistes, sans cette polémique qui dérange, sans la sortie d'un titre qui nous bouleverse, questionne, enchante. Notre industrie préférée est partout, même là, surtout là où on ne l'attend pas. Elle est protéiforme et ne nous laisse aucun moment de répit. Football total, dirait le regretté Johan Cruyff.
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Reculer pour mieux avancer. Ubisoft a réussi son pari en mettant un terme à son cycle annuel pour nous offrir un Assassin's Creed Origins pharaonique. Un retour aux sources dans un cadre rêvé - l'ancienne Egypte - avec des combats retravaillés, des phases d'infiltration plaisantes, une orientation RPG revendiquée. J'ai toujours adoré flâner au Louvre dans le département dédié aux antiquités égyptiennes, et cette plongée riche et profonde dans l'une des périodes les plus séduisantes de l'histoire m'a donné envie de retourner sur les bancs de l'école.
2. Golf Story
Bien sûr, j'ai adoré l'appel de l'aventure invoqué par Zelda: Breath of The Wild, le plaisir de l'exploration proné par Super Mario Odyssey ou encore la virée atypique dans l'univers loufoque de Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle. Mais aucun de ces trois "must have" de la Nintendo Switch n'a eu sur moi le pouvoir de séduction d'un Golf Story, jeu de rôle à la japonaise dans un théâtre sportif. Une grande partie de son charme vient de son univers délicieusement rétro mais son écriture soignée -laissant échapper une critique acerbe de la société actuelle- en fait un titre qui vise juste.
3. La Super NES Mini
Me voilà assis par terre, avec un bol de Muesli, à enchaîner les Hadouken avec Ryu et les dérapages avec Yoshi. Pourtant, vingt-cinq ans se sont écoulés entre ma découverte du JV avec la Super Nintendo et ce moment vintage, venant récompenser une course contre-la-montre pour choper la Snes Mini. Je m'en suis beaucoup voulu d'avoir cédé à mes pulsions avant de me raviser devant cet objet de collection bien fignolé, disposant d'un catalogue presque parfait pour un vrai trip nostalgique.
Flop
J'ai l'impression de me répéter chaque année mais l'affiche entre ces deux cadors du football virtuel a encore accouché d'une souris. Les aficionados ont, certes, le droit à deux simulations correctes, mais qui ne procurent pas les sensations espérées. Là où PES progresse à petits pas avec l'ambition d'un promu (licences pauvres, réalisation dépassée), FIFA retombe dans ses travers en prônant l'individualisation (mode story, importance des stats) au détriment du jeu collectif. Résultat : un match du dimanche soir en prime time qui débouche sur un score nul et vierge.
Mon jeu le plus attendu de 2018
Parmi la flopée de titres annoncés à l'E3, c'est bien le titre de Josef Fares, le créateur de Brothers : A Tale of Two Sons, qui a retenu toute mon attention. J'y ai vu un clin d'oeil à Prison Break, une série dont j'ai adoré la première saison, avec cette histoire d'évasion et de relation de confiance à instaurer. Il existe trop peu d'aventure en coopération, avec un scénario aussi original et un univers dur mais bourré d'humour, pour ne pas succomber à la tentation de cette expérience narrative.