Cet article a initialement été publié le 18 juillet 2014.


10. Pierre the Mime King (No One Lives Forever 2)

Pour les américains, le mime, c'est typiquement français. Et à qui songe-t-on lorsque l'on évoque cet art ? Le Mime Marceau. En même temps, son maquillage, hommage au personnage de Pierrot, et sa fameuse marinière sont, il est vrai, inoubliables.

Et comment ne pas être tenté de placer ces éléments dans un jeu vidéo parodique? En tout cas, le studio Monolith Productions ne s'est pas privé avec No One Lives Forever 2. Son FPS ambiance film d'espions paru en 2002 sur PC voit l'héroïne, Kate Archer, croiser le chemin d'un assassin bien de chez nous prénommé Pierre.

Celui-ci cumule l'accoutrement sus-cité, l'accent à couper au couteau et une petite taille joliment dissimulée sous un long manteau. Par quel moyen se donne-t-il une stature de géant ? On vous laisse le découvrir dans la vidéo ci-dessous. Indice : c'est un accessoire très cliché et pas bien récent.


9. Charlotte Christine de Colde (Samurai Showdown)

Connaissez-vous Oscar François de Jarjayes, personnage fictif inspiré du très réel François Augustin Regnier de Jarjayes ? Si je vous dis que Charles Beaumont, chevalier d'Éon, célèbre diplomate français qui s'est fait passer pour une femme durant toute sa vie, a aidé à concocter ce héros de manga ? Bingo, il s'agit bien de Lady Oscar, héroïne ayant masqué sa condition de femme.

Eh bah, figurez-vous que la représentation de la dame guerrière façon Lady Oscar, on en trouve quelques-unes dans le jeu vidéo. La plus célèbre demeure celle présente dans la série de jeux de combat à l'arme blanche de SNK, Samurai Showdown.

Nous voici donc avec la très classe Charlotte, une bretteuse enarmurée à la longue chevelure blonde, noble mais prenant part à la Révolution Française côté peuple. Bref, quelqu'un de bien. Je vous ne vous ferai pas l'offense de vous expliquer de quel célèbre personnage de notre Histoire son nom complet est la déclinaison.


8. Jean-Pierre Polnareff (Jojo's Bizarre Adventure)

OK, il y a de la triche. Nous parlons ici d'un personnage issu d'un manga. OK, il est bien né sur notre territoire mais n'a pas de particularités bien françaises - hormis peut-être l'allure de son stand, Silver Chariot, qui manie l'épée tel un mousquetaire - à présenter. Mais on l'aime. Pour son histoire tragique et sa classe... Que l'on retrouve dans les adaptations vidéoludiques.

N'empêche, pourquoi l'afficher ici ? Crénom de de nom, vous avez occulté son patronyme ou quoi ? Ah, tout de même, j'ai eu peur. Oui, à la façon de Jean-Michel Sancowl, il provient de la fusion improbable entre deux célébrités hexagonales : le pilote Jean-Pierre Jarier et le chanteur interprète de Lettre à France, Michel Polnareff. Si ça, c'est pas de l'hommage !

A noter que dans la version internationale de Jojo's Bizarre Adventure All Star Battle, il se voit rebaptisé Jean-Pierre Eiffel. Sûrement une question de droits.


7. Glass Joe (Punch Out!!)

Le français dans le jeu vidéo n'est pas toujours à son avantage. Des fois, ça fait même très mal, au sens propre comme au figuré. Depuis 1984, les amateurs du noble art version pixellisé voient même en nous un symbole de la faiblesse et de la couardise.

Et cela, c'est la faute de Glass Joe (probable jeu de mot autour du terme "glass jaw" qualifiant les personnes assez faibles), premier boxeur du circuit qu'affronte Little Mac dans Punch Out!! sur NES et Wii. Un nom anglophone mais une marseillaise entonnée, des baguettes, des croissants en guise d'étoiles pour signifier le K.O. très facile d'accès : une bonne victime. Dur à encaisser pour notre fierté.

Pour info, Super Punch Out!! sur Super Nintendo ne proposait pas Glass Joe en premier adversaire mais son élève, le très âgé Gabby Jay (ça fait un peu Jean Gabin, non ?) qui a les mêmes statistiques : 99 défaites pour 1 victoire.


6. Nicole "Nico" Collard (Les Chevaliers de Baphomet)

Après l'affront Glass Joe, un peu de réconfort, de douceur. Non pas que Nico, qui accompagne George Stobbart dans la série de jeux d'aventure de Revolution Software, soit d'une incroyable délicatesse. Mais au moins, elle n'est pas un sac de frappe.

Bien au contraire, la jolie journaliste brune, est plutôt du genre baroudeuse. Ses pérégrinations en compagnie du blondinet américain, avec qui elle vivra une amourette, dévoilent un caractère peu docile et une propension à démarrer au quart de tour. Une française comme on les aime, en somme.

En bonus : un easter egg du deuxième épisode qui soutient l'idée qu'être française n'est pas synonyme d'avoir froid aux yeux.


5. Harle (Chrono Cross)

"Quoi, il y a des personnages français dans ce RPG mythique ? Mais comment Diable est-ce possible dans un univers pourtant heroic-fantasy ?" Du calme, les ami(e)s. Non, il n'y a personne qui soit projeté de notre dimension vers celle de Serge et ses compagnons. Mais on trouve néanmoins, dans la version américaine du titre, une French Touch.

C'est l'étrange Harle, bouffone qui accompagne l'inquiétant Lynx qui pratique une langue si chère à notre ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin : le franglais. On ne l'entend guère mais on le lit. La jeune fille, qui cache un vrai gros secret que n'allons pas vous spoiler ici, s'exprime avec notre accent, remplaçant les "The" par des "Ze" et place quelques mots de notre dictionnaire, OKLM. Du coup, on lui donne la nationalité, sans problème.

Harle n'est d'ailleurs pas la seule à manier nos mots. Un chevalier blond avec une rose à la bouche, prénommé Pierre, se fend de quelques oui et non, de temps en temps.


4. Elle Sid Pierre et Louis Napoleon (Captain Tsubasa)

Encore du manga. Eh oui. Mais comment résister à l'appel du ballon rond ? Surtout que la Coupe du Monde vient à peine de s'achever. Faut compenser. Dans le très populaire dessin-animé Olive et Tom, Captain Tsubasa en version originale, l'équipe du Japon dans laquelle s'illustre le héros Tsubasa Ozora va croiser la route de nos Bleus. C'est le cas également en jeu vidéo.

Ce sont le milieu un peu artiste et poète, la rose en main, Elle Sid Pierre (vous comprenez la référence, j'espère) et l'attaquant spécialiste du boulet de canon Louis Napoleon (et là, vous l'ave... OK, j'arrête). Des athlètes qui donnent du fil à retordre, comme vous pouvez le voir dans cet extrait de Captain Tsubasa III (Super Famicom) à l'équipe de l'archipel.

Ni grève, ni taupe : juste le bon côté de notre football. La fierté.


3. Cain (Binary Domain)

Vous vous souvenez de Binary Domain pour sa VF et l'accent marseillais du conseiller du président des USA ? Vous avez peut-être manqué la particularité d'un des personnages, tellement français dans la V.O. : CN-7 Model Combat Robot, autrement connu sous le nom de Cain.

Et là vous allez bien kiffer parce qu'il est TOTALEMENT à notre image. Bien élevé, digne de confiance, incroyablement agile et effectif en combat. En toute humilité, j'ai l'impression qu'on m'a pris pour modèle. Toujours est-il que ce délicat robot figure parmi les personnages les plus attachants du jeu de Sega. Cocorico, a-t-on envie de crier.


2. Spy (Team Fortress 2)

De la classe, l'espion de Team Fortress 2 n'en manque pas. Arborant toujours le plus beau des costumes et une petite clope au bec, capable de se rendre invisible ou d'adopter une apparence ennemie, de zigouiller avec efficacité sans sourciller, il est, à n'en point douter, notre compatriote.

Le masque cache son identité mais pas son accent, reconnaissable entre mille. Et puis, lorsqu'il appelle la maman de ce bon Yankee de Scout "mon petit choux-fleur", il faut reconnaître qu'il y a quelque chose qui le rend encore plus sympathique.


1. Jacques Blanc (Onimusha 3 : Demon Siege)

Qui peut dire : je suis français et j'ai incarné un héros de jeu vidéo badass aux côtés de Takeshi Kaneshiro ? Eh bien Jean Reno. Oui, le même Jean Reno qui a immortalisé Léon et Godefroy de Montmirail au cinéma.

On le retrouve en 2004 dans le troisième Onimusha, série ô combien populaire au Japon à cette époque, en super flic du futur chargé de protéger Paris de l'invasion Genma. Une allure incroyable, des arts martiaux en veux-tu en voilà, de l'émotion : certainement la meilleure présence du Pays des Droits de l'Homme dans une production vidéoludique. Period.

N.B. : La vidéo ci-dessous regroupe les cinématiques du jeu, nous vous déconseillons d'en regarder trop. Mais rien que le début devrait vous rassasier.

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