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6ème : Mario Tennis 64 (N64 / Nintendo)
La première incartade de Mario sur le court (Mario's Tennis sur Virtual Boy) n'ayant pas laissé un souvenir impérissable, c'est à Camelot que Nintendo confie la lourde tâche d'offrir enfin une simulation tennistique à la mesure des moustaches de notre plombier. Un choix qui ne doit rien au hasard, le studio nippon ayant créé trois ans plus tôt la nouvelle série référence de la simulation de golf, Minna no Golf (alias Everybody's Golf). Sans surprise, Camelot adopte une recette identique dans Mario Tennis, c'est-à-dire un gameplay fondé sur les principes réels de la discipline, mais suffisamment tolérant pour que la prise en main soit immédiate. Le tout associé bien entendu à une ambiance débordante de bonne humeur où Mario et ses compagnons s'intègrent à merveille. Mario Tennis se hisse par conséquent rapidement dans le peloton de tête des oeuvres les plus conviviales de la N64, aux côtés de Mario Kart 64 et Goldeneye. D'autant qu'à l'instar de ces derniers, la marge de progression est énorme.
Déjà très au fait de la gestion des effets au golf, Camelot s'appuie ainsi sur son expérience pour offrir la quasi-totalité des coups du tennis et ce, sur seulement deux boutons ! En clair, les boutons A et B servent respectivement à préparer des frappes basiques liftées et coupées, mais lorsque l'on appuie à nouveau sur l'un de ces boutons au moment de l'impact, on peut soit intensifier ces effets (AA pour un gros lift par exemple), soit exécuter une amortie ou un lob (BA et AB), tandis qu'appuyer sur les deux simultanément déclenche une puissante frappe à plat. Un gameplay bien plus profond qu'il n'y paraît, et qui ne livrera tous ses secrets qu'une fois la version Game Boy Color lancée. Non seulement les personnages créés sur cette dernière disposent d'aptitudes sur mesures, mais ces derniers demandent davantage de précision dans le timing, avec de larges fautes en cas d'échec. Comme quoi, ce Mario Tennis 64 s'avère étonnamment réaliste, contrairement au cru GameCube gâché par l'ajout de « Power Shots » fantaisistes.