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OLIVIER CORTINOVIS
Gameblog ose tout, c'est même à ça qu'on le reconnait. Sinon comment interpréter l'intégration d'un journaliste sportif dans cette rédaction de spécialistes ? En 2013, comme lors des trois-quatre dernières années, je n'ai touché qu'à une petite dizaine de jeux pour n'en terminer que la moitié. Et pourtant, me voilà à confronter mes avis avec des personnalités qui ont minimum dix ans de métier. Kif total. Un plaisir renforcé par la refonte totale d'un site qui ne demande qu'à prendre une nouvelle dimension avec l'avènement d'une next gen encore balbutiante. Le jeu vidéo vit une période particulièrement excitante: il mûrit, prend des chemins différents, bouscule nos petites certitudes mais reste surtout un super facteur de divertissement. Alors arrêtons de bouder notre plaisir, baissons nos gardes et profitons de cette folle émulation !
TOP 3
Parce que mon jeu vidéo n'est pas qu'une question de résolution graphique ou de game design, j'ai choisi des expériences qui m'ont procuré des émotions bien particulières.
Tomb Raider, parce que j'ai découvert l'épisode original en famille. C'était la première fois qu'on se retrouvait père et fils devant un écran à se prendre la tête pour actionner tel mécanisme ou sauter de corniche en corniche. Un souvenir fort ravivé par la sortie de ce reboot explosif, différent sur le fond mais semblable dans la forme. Quinze ans plus tard, on s'est en effet replongé dans cette atmosphère de survie entre action, exploration et puzzle. Ça a ressoudé nos liens, et rien que pour ça, TR valait le coup d'être joué.
Je pourrai vous raconter la même histoire avec Luigi's Mansion 2 tant on avait dévoré le premier sur GameCube. La formule n'a pas beaucoup évolué mais cette chasse aux fantômes demeure toujours aussi loufoque et habilement menée. Elle s'est même bonifiée avec des énigmes et des mécaniques plus poussées. Ce big-up s'adresse de manière générale à la 3DS que j'ai usé jusqu'au bout du stick par la faute d'Inazuma Eleven 3, Donkey Kong Country ou encore Mario & Luigi: Dream Team. Et encore je me suis réservé Zelda pour les fêtes de Noël...
Enfin, comment ne pas parler de NBA 2K14 ? Je milite depuis plusieurs années pour que cette licence dépasse le simple label de meilleur jeu de sport qui lui est apposé. Avec la next gen, son immense potentiel semble enfin révélé aux yeux du grand public ! Le MVP de mon coeur.
J'ai également aimé : The Last of Us pour sa mise en scène narrative, Rayman Legends et Inazuma Eleven 3 pour leur bonne humeur communicative, Brothers pour son souffle poétique, Puppeteer et Sly Cooper 4 pour leurs univers travaillés.
FLOP 3
Qui dit temps concis consacré au jeu vidéo dit sélection drastique. Je prends donc un temps fou à trier, écrémer et choisir l'expérience qui vaudra le coup d'être vécue. Les déceptions sont donc rares mais le nostalgique qui sommeille en moi a forcément été déçu par le remake du cultissime Mickey Castle of Illusion, à la jouabilité ultra-sensible et à la durée de vie famélique. Parfois, les souvenirs méritent de rester enfouis dans les coffres à jouets. Enfouis, également, les stigmates angoissants des précédents Dead Space dans le troisième opus sorti en début d'année. Il n'en reste qu'une épopée très (trop) calibrée et totalement désincarnée. Un sentiment d'autant plus regrettable que le genre du survival-horror retrouve de sa superbe. Je ne peux pas en dire autant des jeux de foot qui ne m'auront pas donné satisfaction sur cette génération de consoles. J'ai déjà eu l'occasion d'en parler dans un débat enflammé avec Tiger. Mais entre un FIFA limité question feeling et un PES aux incohérences rédhibitoires, j'ai boycotté cette opposition, préférant rester au chaud dans le bus façon Ribéry.