12. L'éternel débat du "c'était mieux avant"

Non, ce n'était pas mieux avant. Sur ce point, c'est souvent la nostalgie qui parle. Les jeux, en effet, étaient plus moches, plus durs et souvent, disons-le, moins intéressants. Leurs mécanismes reposaient surtout sur la mémorisation (principe du "die & retry"), les réflexes et le par cœur. Et puis, admettons-le, il fallait souvent avoir de l'imagination pour les apprécier pleinement, graphismes et ambiances sonores n'égalant évidemment pas ce qui se fait actuellement. Alors attention, je ne dis pas non plus que tout est idyllique aujourd'hui. Les coûts de développement pharaoniques qui incitent à l'uniformisation et à la prudence, la fièvre casual qui invite, bien souvent, à la médiocrité, les productions intéressantes qui peinent à percer dans un marché inondé de titres ou le peu de liberté accordé en général aux créateurs, hors indépendants, sont autant d'aspects critiquables. Quoiqu'il en soit, je fais partie de cette génération qui a pu s'essayer à peu près à tout, sur quantité de machines, depuis plus de 20 ans, et bien que parfois nostalgique, je vous le dis : concernant le jeu vidéo, nous vivons tout de même une époque formidable... ne serait-ce que parce que le rétro-gaming connaît lui aussi son âge d'or (console virtuelle, Good Old Games, etc.).