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Je vous tiens encore un peu la jambe désolée. Assez parlé de Gameblog, il est temps d'ouvrir le bal des présentations. Un exercice difficile, je ne vous le cache pas, tant je n’aime pas trop parler de moi. Plus je suis planquée, moins les regards sont braqués sur moi et mieux je me porte. Mais me voilà soudainement rédactrice en chef du site et sous le feu des projecteurs le temps d’une petite longue page, alors autant aller à l'essentiel et arracher le pansement. Moi c’est Noëllie, aka Tiny_Ellie et contrairement à ce que raconte la légende, je ne trône pas fièrement au royaume du putaclic comme certains le pensent. À vrai dire j’ai commencé à faire mes armes sur un site à l’époque indépendant, en parallèle de mes études. Un site dont j’ai assuré la rédaction en chef par intermittence quelques années plus tard et où j’ai bataillé contre les titres qu’on me demande de faire aujourd’hui. Triste ironie du sort. J’ai ensuite bourlingué en freelance chez un gros site tech que j’aime du fond du cœur, et son regretté site de jeu vidéo, avant que Damien ne vienne me chercher (des bisous à lui s’il nous lit).
Passer du jour au lendemain à la tête de Gameblog sans jamais y avoir prétendu, et surtout dans le climat et le contexte actuel, est d’une pression monstrueuse. Alors quand on a de base le syndrome de l’imposteur, c’est la double peine. J’espère néanmoins qu’avec l’aide de tous mes camarades, et les futures plumes qui nous rejoindrons, l’amener dans la bonne direction en 2024 et lui permettre de s’extirper ne serait-ce qu’un peu des maux qui touchent les médias et nos confrères. Ce ne sera clairement pas facile, il y aura sans doute des faux pas, mais je sais qu’une partie d’entre vous fera preuve d’indulgence et de bienveillance.
Quant à mon profil, aussi loin que je m’en souvienne, j'ai toujours joué. J’ai commencé à quatre ou cinq ans, quand mes parents avaient acheté la NES pour mon frère, pas de bol c’est moi qui squattait la console. Après ça, je n’ai jamais arrêté de jouer, en cumulant les coups de cœur et élargissant constamment mes horizons, aussi bien en termes de genres que de plateformes. Bon sauf les jeux de sports et de combat (exception faite de Bloody Roar 2), faut pas pousser, chacun ses limites. Si j’ai mes petites licences mainstream fétiches, je jure surtout par les indépendants, ceux qui nous touchent, abordent des sujets qu’on ne voit peut ou pas dans les AAA, ceux qui sortent des sentiers battus et nous surprennent. Pas de pot, les nouvelles responsabilités m’ont empêché de découvrir ceux de cette année et des titres que j’attends depuis longtemps. Ce n’est que partie remise et puis je dois d’abord me défaire de mon addiction pour mon GOTY 2023.
Mon GOTY 2023, le nouveau roi du RPG
Cette année j’ai troqué une drogue pour une autre. Divinity Original Sin 2 va rester quelque temps au placard, me voilà accro à Baldur’s Gate 3. Sans surprise, c’est mon GOTY 2023, un chef-d’œuvre et franchement le meilleur RPG de ces dernières années. Voilà c’est dit ! Passionnant, magistral et un putain de tour de force sur tous les points qui relèverait presque du miracle. Mention spéciale à cette petite bande de cassos incarnée à la perfection qui a pris un aller simple et express dans mon petit cœur de joueuse, ma grande barbare rouge en tête. Plus de 200h plus tard, je ne m’en lasse pas, j’en découvre toujours plus et je sais que mille autres scénarios et builds m’attendent. Mais promis je vais le lâcher à un moment pour écrire le test qui n’a pas pu être fait dans nos colonnes.
Mes TOPS de 2023, entre musique et road trip
2023 aura été l’une des années où j’ai le « moins » joué et surtout à aussi peu de jeux. Avant d’être totalement aspirée et envoûtée par un certain Baldur’s Gate 3, deux jeux ont volé mon cœur. Ma première addiction de ce début d’année : Theatrhythm Final Bar Line. Un jeu musical qui me happe toujours autant aujourd’hui tel un chant de sirènes et sur lequel j’aime revenir de temps à autre, ne serait-ce que pour délecter des compositions magistrales de la licence Final Fantasy.
On a souvent tendance à oublier les titres sortis en janvier, mais Season A Letter to the Future a été pour moi l’une des révélations de l’année. Un jeu indépendant que j’attendais non sans appréhension, mais qui m’a complètement séduite grâce à sa mélancolie et sa direction artistique magnétique.
Ma plus grosse surprise de l’année ? Le succès phénoménal de Baldur’s Gate 3. Après avoir passé ces dernières années à revenir constamment à Rivellon, à suivre avec tendresse ce studio belge plein de cœur et passionné comme pas deux développer ses jeux de « niche », les regarder grimper jusqu’au sommet, à réussir l’impossible en démocratisant le genre qu’ils affectionnent tant, ça fait personnellement quelque chose. La même chose pourrait être dite pour Remedy. 2023 était l’année des « outsiders », ces jeux qui ne devaient parler qu’à une certaine communauté et qui ont coiffé au poteau ceux aux gros moyens et aux budgets marketing qui donnent le tournis.
Mes gros FLOPS de 2023
Je pourrais aborder les nombreux licenciements, le hack d’Insomniac Games, mais mes camarades vont s'épancher dessus donc je ne vais pas leur couper l’herbe sous le pied. À titre personnel, j’avais beaucoup d’affect pour Pixelopus, le petit PlayStation Studio à qui l’on doit Concrete Genie. On ne verra finalement jamais ce que cette petite équipe plein de bons sentiments nous concocter, Sony ayant décidé de couper court à leur aventure le 2 juin 2023. Ce n'était malheureusement pas le premier, ni le dernier à mettre la clé sous la porte cette année.
S’il n’est pas mauvais en soi, Assassin’s Creed Mirage est une petite déception pour moi. Le retour aux sources n’en est finalement pas un, mais je rêve d’un jeu qui arriverait pleinement à concilier modernité et nostalgie. Le passage en RPG de One Piece Odyssey m’aura aussi laissé un petit goût amer. Je ne m’attendais pas à un grand jeu, mais à mieux pour ce premier essai. Un potentiel gâché.
Sur une note plus personnelle, vivement l’été 2024. Les « annonces » autour de Dragon Age Dreadwolf après près de dix ans d’attente m’ont mise dans une PLS atomique. BioWare, ne nous décevez pas !
Moment marquant : cette année aura aussi été celle de la consécration pour de nombreux développeurs qui ont enfin pu lancer leurs « projets COVID ». Ceux sur lesquels ils ont trimé en pleine pandémie et ont perdu leurs camarades en cours d’aventure. Alors, voir qu’un Sabotage Studio n’a pas le droit de parole, que Remedy et Larian sont remerciés au bout de trente secondes aux Game Awards 2023 quand Hideo Kojima a plus de 6 minutes pour parler des esquisses sur MetaHuman, ça me fout la gerbe.
Ce que j’ai terminé, et ce que j’ai loupé cette année
Cette année j’ai enfin terminé et platiné Persona 5 Royal. Quelle masterclass ! Des jeux loupés cette année j’en ai à la pelle, surtout des productions indépendantes que j’attendais depuis longtemps, Stray Gods, Goodbye Volcano High, Dordogne, Venba ou encore Thirsty Suitors en tête. En haut de mon backlog affolant, Bayonetta Origins et Sea of Stars que j’espère pouvoir faire très prochainement. Ça et Alan Wake 2, je dois savoir pourquoi certains de mes camarades osent le préférer à Baldur’s Gate 3. Hâte d’avoir une petite claque moi aussi.
Mon plaisir coupable
Overwatch 2 ne me jugez pas pitié. Je vomis les prix abusifs des skins, mais c’est mon petit plaisir le soir en détente avec mes amis qui me donnent envie de ragequit en jouant des personnages de soin en DPS. Je dois être maso, j'en redemande.
Ce que j’attends le plus en 2024
Mon backlog se remplit de mois en mois, mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir des étoiles plein les yeux. La faute à un FF7 Rebirth qui me promet moult surprises, un Hades 2 qui me fait rêver depuis son annonce, un Open Roads que j’attends avec prudence, Lost Records évidemment tant j'attendais l'après Life is Strange de Don't Nod ou des Rise of the Ronin et Like a Dragon Infinite Wealth qui me font du pied avec un peu trop d'insistance. Je ne sais pas si j’aurais le temps de faire ne serait-ce que la moitié de tout ça, mais j’y crois. Et si j’ai le droit de rêver, alors je veux mon Dragon Age Dreadwolf avant la fin 2024.