Même si le lancement de The Division a donné de quoi se réjouir à Ubisoft, l'ombre de Vincent Bolloré continue de planer au dessus de l'éditeur français. Et si le grand patron de Vivendi persévère, il pourrait récupérer un Ubisoft bien différent de celui qu'il convoitait.
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Le site américain Bloomberg a accordé un article à la situation qui secoue actuellement Ubisoft et les conséquences sur les équipes de l'éditeur que pourraient avoir un rachat de la société par Vincent Bolloré et Vivendi. Dans l'article, différents intervenants soulignent la liberté dont jouissent les créateurs de jeux chez Ubisoft.
D'après Richard Maxime Beaudoux, analyste chez Bryan Garnier & Co., une prise de contrôle de Vincent Bolloré pourrait transformer Ubisoft en "coquille vide" au sens où elle provoquerait un départ des principaux développeurs et créatifs de l'éditeur qui ne se réjouissent pas à l'idée de voir évoluer leurs conditions de travail :
Cette industrie accorde la plus haute importance aux développeurs et créatifs vedettes. Ils créent de la plus-value. Et chez Ubisoft (Yves) Guillemot a leur soutien.
Dans cet article, Bloomberg cite également une déclaration récemment faite par Yves Guillemot à ses employés après l'annonce des premiers résultats de The Division. L'actuel PDG d'Ubisoft a souligné que l'état d'esprit des équipes et les bons résultats de leurs jeux seront deux outils importants pour repousser l'envahisseur Bolloré :
Nous avons vécu des hauts et des bas avec ce jeu (The Division) mais nous avons persévéré. C'est ce genre d'énergie dont nous avons besoin pour montrer nos forces et nos valeurs. C'est à nous d'accomplir des choses pour faire gonfler la valeur de notre société et de rendre difficile sa prise de contrôle par qui que ce soit.
De toute évidence, la mobilisation contre la tentative de prise de contrôle hostile de Vincent Bolloré ne faiblit pas chez Ubisoft.
[Source : Bloomberg]