Ubisoft (Assassin's Creed, Splinter Cell...) pourrait être le prochain gros rachat de l'industrie du jeu vidéo. L'éditeur français aurait été approché par deux sociétés.
Et si après le rachat de Bethesda et d'Activision Blizzard, c'était au tour d'Ubisoft ? C'est la dernière rumeur soutenue par deux médias différents. Plusieurs facteurs s'accorderaient sur le fait qu'Yves Guillemot, PDG de président du conseil d'administration prépare en coulisses une telle vente. Des candidats seraient d'ailleurs en lice, mais qui sont-ils ?
Ubisoft racheté par PlayStation, Xbox ou Nintendo ?
Autant évacuer le sujet : non, PlayStation, Xbox ou Nintendo n'étudient pas le rachat d'Ubisoft. Ou du moins, ce n'est pas ce qui est à l'ordre du jour. Selon Bloomberg, les fonds d'investissement Blackstone et KKR & Co. (Kohlberg Kravis Roberts & Co) examineraient cette opportunité, sans que des discussions "sérieuses" aient été engagées. Ces deux structures sont en tout cas parmi les plus puissantes au monde, et ont investi dans des entreprises comme Panasonic, Orangina, MGM Resorts...
Mais Ubisoft est-il à vendre ? Si l'éditeur a lutté avec succès contre l'OPA de Videndi, les choses ont pris une autre tournure. Ubi s'est dit prêt à analyser toute offre de rachat. Une déclaration qui n'est donc pas tombé dans l'oreille d'un sourd.
D'après Kotaku en revanche, Ubisoft s'activerait depuis ces dernières années et aurait fait appel à divers cabinets de conseil pour auditer les différentes parties de son activité. Apparemment, l'éditeur aurait fait cela avec un but clair : mettre de l'ordre dans ses comptes pour une possible vente.
Un éditeur en difficulté, une proie parfaite ?
Le moment ou jamais d'être racheté pour limiter la casse ? Du point de vue de Kotaku, les astres sont plutôt alignés et Yves Guillemot organiserait sa sortie. Avec le départ de Charlie Guillemot, il ne resterait plus aucun membre de la famille pour prendre la relève, d'où la possible vente. Mais ce n'est pas tout.
Les affaires de harcèlement sexuel et l'ambiance de travail délétère pourraient être également des arguments pour précipiter la reprise d'Ubisoft par un acteur externe. Des affaires qui ont vu un paquet de développeurs seniors partir, de leur plein gré ou non, comme récemment Patrick Plourde, directeur créatif sur Child of Light, Watch Dogs 2 et Far Cry 3. De nombreux rapports d'inconduite avaient été déposés à son encontre mais selon lui, ce n'est pas la raison de son départ. D'ailleurs en dépit des allégations, il annonçait vouloir poursuivre sa collaboration avec Ubisoft en tant que consultant. Une preuve qu'il y a encore du travail pour faire du ménage au sein de l'éditeur.
Enfin, et c'est lié d'une certaine manière à ces accusations, Kotaku laisse entendre que certains des gros projets font toujours face à d'énormes problèmes, des retards etc. Ainsi, les prochains Far Cry, Ghost Recon et Assassin's Creed ne seraient pas à l'heure par rapport au calendrier interne d'Ubi. Et que dire des arlésiennes Beyond Good & Evil 2 ou Skull & Bones qui sont toujours en développement aux côtés d'une dizaine de nouveaux jeux.
La capitalisation boursière est environ de 4,82 milliards d'euros et pour la vente, la famille Guillemot devra céder les 15% de parts.