Cette semaine, Ubisoft a fait les gros titres en annonçant l’annulation de trois jeux en cours de développement, et un nouveau report pour Skull & Bones, son jeu de piraterie multijoueur annoncé depuis des années. Plus tôt l’année dernière, l’éditeur avait d’ores et déjà mis à mort plusieurs projets, comme le triste Ghost Recon Frontline, qui n’aura jamais été plus loin que ses phases d’alpha test décevantes ou encore Roller Champions. On mentionnera également qu’une des grosses cartouches d’Ubisoft, à savoir Beyond Good & Evil 2, traine de la patte depuis des années à tel point qu'on ne sait même pas si le jeu sortira un jour et qu'Ubisoft s'est pris les pieds dans le tapis avec ses NFT maison. En bref, ça va très mal, et les choses ne s'arrangent visiblement toujours pas.

Qui pour sauver Ubisoft ? Personne ?

En début d’année dernière, les dirigeants d’Ubisoft avaient déclaré être ouverts aux propositions de rachat à certaines conditions, et qu’ils chercheraient de bons partenaires. Le hic, c'est que visiblement personne ne se bouscule au portillon. Presque un an plus tard, nous n’avons toujours aucune nouvelle de ces plans et les mauvaises nouvelles se multiplient. Pour Jeff Grubb, réputé pour ses bonnes infos, Ubisoft aurait très certainement fait le tour des entreprises éventuellement intéressantes (et intéressées) et aurait été finalement boudé, ridiculisé même, durant sa quête pour chercher un sauveur.

Ubisoft a certainement déjà fait le tour des propositions de fusions avec d'autres entreprises similaires, et la plupart du temps, on s'en est moqué. Elle est tout simplement trop lourde. Sa structure était une force avant, maintenant c’est un problème.

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De grosses vagues de licenciements à prévoir ?

Parce que oui, le gros problème dans l'affaire, c'est qu'Ubisoft est une entreprise majeure et surtout massive, qui compte des milliers de bras et plusieurs dizaines de studios, et autres filiales, éparpillés aux quatre coins du globe. Si cela lui permettait de s’imposer il y a des années, ça lui pose désormais de très gros soucis pour se mettre sur le marché efficacement. Si l’entreprise souhaite à tout prix vendre, elle va très certainement devoir faire des coupes ici et là, ce qui pourrait conduire à des centaines de licenciements, comme le souligne d’ailleurs Jeff Grubb.

J'espère qu’Ubisoft essayera de tenir le coup, car je pense qu'il pourrait garder plus de gens que s'il essayait de « rétrécir » pour une fusion-acquisition. Quoi qu'il en soit, ça [le futur] semble sinistre. Faire des jeux vidéo est un métier difficile.

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Dans tous les cas, l’avenir s’annonce plutôt tendu pour la firme, et pour Jeff Grubb, des licenciements et une restructuration semble inévitable, comme il le souligne sur Twitter en répondant à un utilisateur qui le questionne sur le sujet.

Comment Ubisoft peut s'en sortir ?

Pour rebondir, Ubisoft n'a plus trop le choix. Il doit soit se trouver un partenaire, on rappelle d'ailleurs que la firme avait déjà signé un partenariat avec Tencent et que le géant chinois avait d’ailleurs injecté de très grosses sommes dans l’entreprise.  Soit Ubisoft devra obligatoirement arriver à capitaliser sur ses prochaines grosses cartouches pour espérer sortir la tête de l’eau, comme Assassin’s Creed par exemple. Sa licence phare, multipliera les jeux dans les années à venir en commençant avec Assassin’s Creed Mirage. Plusieurs autres jeux sont attendus, dont Assassin’s Creed Jade , qui se déroulera en Chine et Red qui lui, visera le Japon. La franchise pourra d’ailleurs essayer de surfer sur la sortie prochaine de la série Netflix actuellement en production.

En Plus d’Assassin’s Creed, Ubisoft prépare un très gros jeu Star Wars avec son studio Massive, qui pourrait lui aussi faire son petit effet. Les premières rumeurs parlent tout de même d’un jeu particulièrement gros qui piquerait même certaines idées à No Man’s Sky. Enfin, le nouveau The Division Heartland ne devrait plus tarder également, ainsi qu’un FPS free to play orienté multijoueur, XDefiant. Un jeu Splinter Cell pourrait également faire surface à un moment ou à un autre et l'éditeur peut toujours capitaliser un max sur son Rainbox Six Siège.
Maintenant, seul l’avenir nous dira si Ubisoft aura misé sur les bons chevaux.