Ubisoft n'arrive pas à enrayer la chute en bourse qui dure depuis pas mal de temps et qui s'est aggravé ces derniers temps. D'abord, l'éditeur a dévissé en raison de la déception du lancement de Star Wars Outlaws. Le studio a déjà communiqué et promet des améliorations ainsi qu'une sortie sur Steam en novembre pour relancer la machine. Ensuite, c'est le report d'Assassin's Creed Shadows qui a coûté cher à Ubi. Et les conséquences ne se sont pas faites attendre avec une chute de 44% en bourse sur un mois. Un phénomène mondial qui a conduit par exemple la banque allemande à ne pas conseiller l'achat d'actions et à réduire l'objectif de cours de 15 euros contre 24 euros selon Tradingsat.

Ubisoft en chute libre et a besoin de renouveau

Ubisoft va très mal et ne s'attendait peut-être pas à être sanctionné de toutes parts. Pour sortir la tête de l'eau, la société a annoncé plusieurs choses avec l'abandon d'un élément qui fait débat : le Season Pass. Il sera tout simplement supprimé pour Assassin's Creed Shadows et les joueurs recevront gratuitement la première extension du jeu. « Nous mettrons fin au modèle traditionnel du Season Pass. Tous les joueurs pourront profiter du jeu en même temps le 14 février et ceux qui auront précommandé le jeu se verront offrir la première expansion gratuitement » a déclaré le PDG d'Ubisoft, Yves Guillemot par voie de presse.

Pour ne pas plomber les ventes d'Assassin's Creed Shadows, Ubisoft a également annoncé un lancement simultané sur leur boutique, l'Epic Games Store et Steam. « Le jeu sortira sur une grande variété de plateformes, incluant Steam dès la sortie ». Mais ce n'est pas une manœuvre isolée puisqu'après avoir boudé la plateforme de Valve, l'éditeur se voit dans l'obligation de revenir. En plus de Star Wars Outlaws, Ubisoft déclare que tous les futurs jeux seront disponibles day one sur Steam. « Le jeu [Assassin's Creed Shadows] marquera le retour de nos nouveaux lancements sur Steam dès leurs sorties ». Des changements radicaux pour l'entreprise qui doit également faire face à des salariés mécontents.

Image de Naoe d'Assassin's Creed Shadows en pleine infiltration sur un toit.

Une grève demandée

Si la dégringolade en bourse est inquiétante pour Ubisoft, il faut aussi faire attention à la nouvelle gronde des employés. Les syndicats appellent à la grève des salariés les 15, 16 et 17 octobre 2024. Dans un communiqué officiel, des exigences claires sur le télétravail, sur la hausse des salaires ou sur un meilleur dialogue social ont été formulées.

Un accord formel sur le télétravail issu d’une véritable négociation entre direction et syndicats, et non d’une décision arbitraire prise en amont plusieurs mois à l’avance. Qui garantisse à chaque personne de pouvoir choisir librement le nombre de jours à distance et leurs dates, décomptés au mois et non à la semaine.

Une augmentation immédiate de tous les salaires, en compensation de la baisse de notre niveau de vie de ces dernières années. Le rétablissement de l’intéressement à 60% des objectifs. La fin de l’inégalité salariale de genre et l’augmentation plus accrue des bas salaires.

La prise en compte réelle des avis des employé·es par la mise en place d’un dialogue social digne de ce nom par la direction d’Ubisoft, qui semble confondre dialogue et monologue.

Communiqué du Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo.

Source : CNBC, STJV, TradingSat, Ubisoft via communiqué de presse.