Voilà maintenant plus d'un an que le numéro 1 français du jeu vidéo est dans l'œil du cyclone, alors que bon nombre de salariés se sont soulevés pour mettre fin à des pratiques sexistes en France, mais aussi à l'étranger.
Alors que de nombreux départs contraints ou volontaires se sont multipliés côté français, les effets de l'enquête du journal Libération se sont également fait sentir sur l'autre rive de l'Atlantique, au sein d'Ubisoft Canada. Le responsable des studios Yannis Mallat cédait en l'espace de quelques jours sa place à Christophe Derennes, a été chargé d'une mission : celle de "mener vers de nouvelles réussites, tout en assurant un environnement de travail inclusif et sûr pour chacune et chacun d'entre vous".
Ubisofter, better, stronger ?
Malgré ces quelques annonces, les départs semblent se poursuivre du côté des studios canadiens (le français possède des structures dans les villes de Montréal, Québec, Toronto, Chicoutimi, Halifax, et Winnipeg) : le mois dernier, nos confrères de Kotaku recueillaient la parole d'une ancienne employée d'Ubisoft Montréal, qui avait fini par démissionner.
Aujourd'hui, le journaliste Ethan Gach récidive, en révélant que le groupe aurait récemment procédé à des augmentations de salaires généralisées pour tenter de conserver les forces vives au sein des différentes antennes.
Selon ses informations, les hausses de salaires seraient indexées sur les revenus existants, une décision qui ferait déjà grincer des dents :
Nos sources affirment que ceux qui gagnent actuellement le plus profiteront des augmentations les plus importantes, générant ainsi des critiques sur le renforcement des inégalités salariales existantes. Selon le groupement ABetterUbisoft, les employés les plus récents devraient voir leurs salaires augmenter entre 5 et 7%, tandis que les plus anciens... de 20%.
Retenir Québec et ongles
Dans la foulée de cet article, le compte Gazouilleur™ d'Ubisoft Québec est venu confirmer cette nouvelle politique salariale, qui s'accompagne d'autres mesures. Comme six semaines de congés pour tous, ainsi qu'une plus grande flexibilité dans les options de travail à domicile :
Toujours selon Kotaku, l'entreprise aurait tout intérêt à se présenter sous un meilleur jour, puisque les démissions se sont multipliées chez Ubisoft Québec durant ces derniers mois. Les départs du directeur narratif Darby McDevitt (Assassin's Creed Bloodlines, Revelations), du réalisateur Eric Baptizat (Assassin's Creed Valhalla) et du directeur artistique Raphael Lacoste (Assassin's Creed Rogue, Origins) étant les plus notables.
Cette campagne salariale et/ou de communication permettra-t-elle aux studios d'Ubisoft Canada de stopper une vague de départ déjà bien entamée ? Faites-nous part de vos pronostics dans les commentaires ci-dessous, câlisse !