Les plus rôlistes d'entre vous le savent peut-être : l'idée d'une suite au légendaire RPG PC Planescape Torment n'a jamais vraiment quitté les pensées de Brian Fargo, grand timonier d'Interplay pendant l'âge d'or du studio. Problème : non seulement Wizards of the Coast détenait la propriété exclusive de la marque mais la firme mettait un vilain point d'honneur à laisser le nom prendre la poussière au grenier. Mais la roue finit toujours par tourner : les droits de WotC expirent alors même que Fargo est plus vivace que jamais. Fort de son retour aux affaires avec le futur Wasteland 2, le vieux Brian peut enfin lâcher le morceau : la suite de PsT est en route, pour de bon. Et qué s'appelerio Torment : Tides of Numenera.
Je pourrais conclure ma news ici et considérer que je viens d'illuminer le quotidien de tous les vieux briscards qui trainent dans le coin. Ceux qui préféraient mettre la misère aux productions Black Isle plutôt que de réviser pour leur bac ou leur BEPC. Mais, je ne suis pas un garçon bégueule et puisque le gentil monsieur a bien voulu en dire plus aux Anglois de Rock Paper Shotgun, je m'en vais lui voler ses mots, tout simplement :
Situé dans le monde de Numenera développé par Monte Cook (ndlr : un vétéran de chez Black Isle) dans son tout jeune JdR papier, le nouveau Torment pose la question suivante : "Quelle est la valeur d'une vie ?"
Et de développer un peu l'univers écrit par Cook :
Le Neuvième Monde de Numenera est une vision fantastique dans laquelle les civilisations se sont succédées les unes aux autres, ont émergé puis disparu en laissant derrière elles leurs villes, leurs monuments et leur artefacts. [...] Ces puissants vestiges sont maintenant à la portée de tous et les humains ont baptisé les merveilles (et les horreurs) qui les composent le "Numenera". S'ils utilisent le peu qu'ils en comprennent, l'un d'entre eux découvre pourtant le moyen d'en faire usage pour se renforcer, tromper la mort et se déplacer à travers le temps, l'espace et la chair. Mais il souffrira un effet secondaire des plus inattendus : vous.
S'il n'est manifestement pas question d'une suite directe, Tides of Numenera semble déterminé à rejoindre son ancêtre sur un certain nombre de thèmes et d'éléments d'ambiance, à la manière de ce qui lie (liait ?) les Final Fantasy entre eux.
Les thèmes principaux de Torment sont métaphysiques par essence, aller au plus profond de ce que c'est que d'être vivant et conscient. Et c'est plus facile de poser de telles questions dans un univers défait de tout repère familier.
A priori, pas de héros bourru flanqué d'un crâne qui parle comme compagnon de route, mais une recherche du côté des délires introspectifs qui faisaient le charme ténébreux du jeu original. Faisons confiance au boss d'inXile pour nous en dire davantage dès que possible. Après tout, le studio a déjà du pain sur la planche avec un Wasteland 2. En attendant, Torment : Tides of Numenera a déjà son propre site web et l'équipe étudie les futures dotations à prévoir en vue d'un Kickstarter à venir.
Enfin l'important est là : it is alive. ALIVE.