Yasuhide Kobayashi, vice-président de Sony Japan Studio s'est exprimé lors de la DICE japonaise au sujet de la crise que connait les studios nippons, aussi bien en terme créatif qu'économique. Pour ce qui est du marché, il a surtout pointé la nécessité des studios japonais de s'ouvrir aux marchés occidentaux :
Il y a beaucoup de problèmes que nous devons résoudre, mais le plus grand est que le marché japonais se réduit. La clef est de remporter des succès aux US et en Europe. A l'époque de la première PlayStation, le marchais japonais représentait un tiers du marché global et les coûts de production n'étaient pas si élevés, donc nous étions capable de générer des profits juste avec ce marché. Mais désormais, nous sommes dans l'ère de la PlayStation 3, le marché japonais n'est plus qu'un cinquième du marché mondial, et pour ce qui est des coûts de productions, ils explosent. Alors cela signifie qu'à moins de connaître du succès sur le marché occidental, nos studios connaitrons la banqueroute.
Pour appuyer son propos, il a ensuite affirmé que le titre de The Last Guardian avait justement été choisi pour attirer les marchés européen et nord-américain.
Cela dit, Kobayashi ne s'est heureusement pas cantonné dans son discours à parler d'économie. Il a aussi évoqué les différences culturelles fondamentales entre l'orient et l'occident au moment de développer un jeu, notamment en termes d'originalité du gameplay :
Les gens du marché US sont ravis de sortir un jeu qui est similaire à un autre titre sortie précédemment, parce qu'ils pensent que les gens le comprennent plus facilement. Mais en fait, nous n'aimons pas cela. C'est comme imiter, faire une suite, combiner deux titres en un. Il semble que la définition d'un nouveau jeu n'est pas la même aux Etats-Unis et en Europe qu'au Japon. Un nouveau genre, voilà ce que nous appelons un nouveau jeu. Mais les gens, aux US particulièrement, semblent avoir un point de vue un peu différent. Si un jeu a quelque chose qui diffère légèrement, les gens l'interprètent alors comme un nouveau jeu.
Que de vérité en si peu de mots... N'est-ce-pas ?