L'actualité vidéoludique de ces derniers mois semble marquée par les rachats tous azimuts, et pourtant : les ouvertures de studios se multiplient comme des petits pains. Et si l'un ou l'autre grand nom de l'industrie semble soucieux de s'émanciper, l'annonce du jour regroupe d'entrée de jeu de très nombreux talents, un budget conséquent, et des promesses qui donnent envie d'y croire.
Voici donc venir That's No Moon, un studio bicéphale entre Los Angeles et San Diego, qui peut se targuer d'avoir su réunir quelques "exs" au parcours prestigieux, puisque l'on compte parmi ses premiers membres Barry Genova (SOCOM, Destiny), Jacob Minikoff (The Last of Us, Call of Duty), Max Dyckhoff (Halo, Uncharted), Toby Ow (Death Stranding, Days Gone), et toute une liste bien trop longue pour être citée dans le détail.
It's too big to be a space station
Avec pas moins de 27 postes à pourvoir, allant du chara-designer au producteur narratif en passant par le directeur du son, la jeune structure assume ses ambitions, et se permet d'en avoir les moyens, puisque l'éditeur Smilegate (responsable entre autres d'un certain CrossFire) a d'ores et déjà investi la bagatelle de 100 millions de dollars.
Si bien des espoirs sont permis, la promesse de To The Moon est d'autant plus belle que le studio s'inscrit à contre-courant de la tendance actuelle, à base de multijoueur à tout prix et de microtransactions hasardeuses :
Nous sommes un nouveau studio de développement indépendant de jeux AAA, fondé pour construire une nouvelle génération d'aventures narratives et destinées à poser les bases d'un nouveau genre. Nous croyions à l'importance des jeux solo, et pensons que la narration et le gameplay ne sont pas deux idées distinctes, mais plutôt des notions complémentaires.
Notre vision commune consiste à créer des histoires captivantes et des personnages à forte résonance émotionnelle qui ne sont pas seulement divertissants, mais qui suscitent la réflexion. Nous voulons créer des expériences qui resteront longtemps en tête, même après avoir posé la manette.
Le PDG et co-fondateur Michael Mumbauer explique vouloir atteindre la centaine d'employés dès 2022, et espère recruter d'autres vétérans de l'industrie, mais aussi de jeunes diplômés, histoire d'honorer la promesse de mettre en avant une certaine diversité.
À bas les cadences infernales
Les promesses sont nombreuses, et ne s'arrêtent pas en si bon chemin, puisque le directeur créatif et co-fondateur Taylor Kurosaki expliquait hier à nos confrères de Polygon vouloir mettre fin à certains vieilles pratiques de l'industrie, celles qui essorent les petites mains :
L'équipe décomposera ses jeux en morceaux - qu'il s'agisse de missions, de niveaux ou de sections - et hiérarchisera chaque élément en fonction des priorités. De cette façon, lorsque les choses se compliqueront, les éléments les moins prioritaires pourront être coupés, plutôt que de laisser l'équipe se démener pour terminer des parties clés du jeu au tout dernier moment.
Au vu de leur parcours, on imagine qu'ils en tous déjà assez bavé. Sans date ni même indice sur le premier chantier déjà en cours au sein de That's No Moon, vous aurez ainsi tout le temps de nous dire s'il faut voir dans cette citation Obi-wan Kenobienne plus qu'un simple clin d'oeil. Les commentaires sont là pour ça. Et pour une fois, personne n'aura de mauvais pressentiment...