Sony ne voit pas d’un très bon œil l’acquisition d’Activision-Blizzard par Microsoft. Interrogé par un régulateur, l’éditeur japonais y voit un trop manque à gagner à cause d’une seule franchise.
L’annonce du rachat d’Activision-Blizzard continue de faire des vagues. Cette acquisition historique n’est pas au goût de tous et doit s’opposer aux réticences des régulateurs. L’un d’eux est directement allé demander l’avis des rivaux de Microsoft et Sony a admis avoir peur de son principal concurrent. La faute à une seule et unique licence : Call of Duty.
Sony admet avoir peur de Microsoft
Si Microsoft a provoqué un véritable séisme dans l’industrie avec les rachats d’Activision-Blizzard et Bethesda, tout n’est pas encore joué. Si la FTC, son obstacle majeur, doit encore approuver le deal, la marque verte doit aussi convaincre les régulateurs du monde entier. C’est par exemple le cas du Brésil, qui s’est penché sur le cas de ce rachat historique en allant questionner les gros acteurs du secteur directement impactés par cette fusion. Google, Ubisoft, Warner Bros et surtout Sony ont donné leur avis. Évidemment, les créateurs de PlayStation n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère.
Dans les documents disponibles en intégralité sur le site officiel de l’instance, Sony admet avoir peur de Microsoft, pour une raison. Le constructeur estime que Call of Duty est un véritable « vendeur de consoles », sans aucun rival (désolé Battlefield) et que les joueurs seraient prêts à changer de machine juste pour y jouer. PlayStation va plus loin en déclarant que COD est tellement populaire et que sa fanbase est si fidèle que même si un concurrent d’Activition/Microsoft tentait de créer un jeu similaire avec un budget conséquent, « il ne pourrait pas rivaliser ».
Call of Duty, la poule aux oeufs d'or de PlayStation
Sony rappelle par ailleurs que c’est la seule propriété intellectuelle du jeu vidéo à être entré dans le top 10 marques de divertissement aux côtés de mastodontes comme Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux, Star Wars ou encore Game of Thrones. Une source de revenus conséquente pour PlayStation aussi bien en termes de ventes physiques/digitales qu’en microtransactions et DLC.
Et cette petite poule aux œufs d’or va partir dans l’écurie de Microsoft. PlayStation pourra malgré tout profiter de l’aura de Call of Duty pendant encore trois ans. Passé ce délai, la marque verte ne garantit plus la présence de sa future vache à lait sur les autres plateformes. Encore faut-il que les régulateurs approuvent le rachat. De son côté, Sony ne compte pas rester les bras croisés et préparerait un rachat du type d’Activision/Blizzard.