C'est officiel, Sony va devoir payer des millions d'euros d'amende, et tout ça, c'est à cause de ses manettes. Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer chez le constructeur ?
Vous avez bien lu, Sony va bientôt devoir passer à la caisse, et débourser des millions d'euros. Une telle amende est vouée à soulever bon nombre d'interrogations. Qu'a donc fait le constructeur japonais pour hériter d'une sanction aussi sévère. Eh bien, visiblement, ça a un rapport avec certains accessoires de la PlayStation 4 qui appartiennent donc à la firme. Vous allez voir, c'est une sacrée affaire.
PlayStation doit payer des millions à cause des manettes PS4
C'est L’Autorité de la concurrence qui a fait tomber le couperet sur le géant japonais. Pour rappel, il s'agit d'une agence française dont le but est de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles. Au total, il doit débourser la modique somme de 13,5 millions d’euros. La raison derrière cette condamnation ? Un potentiel abus de position dominante sur le marché des accessoires de consoles de jeux vidéo. Pour être plus précis, c'est les manettes de PlayStation 4 qui semblent avoir posé problème pendant quelques années.
Mais alors, que s'est-il passé exactement avec ces manettes PlayStation ? En fait, Sony a mis sur pied des mesures techniques assez radicales pour prendre à contrepied les contrefaçons de la Dualshock 4. C'est simple, elles pouvaient déconnecter les fameuses manettes qui ne possédaient pas de licences officielles. Sauf que parfois, ce n'était même pas des contrefaçons qui étaient impactées. Du coup, ce n'est pas trop passé auprès de L’Autorité de la concurrence, comme vous pouvez le lire ci-dessous.
Pour justifier ces contre-mesures, Sony soutient qu’elles permettaient de lutter contre la contrefaçon de ses droits de propriété intellectuelle. Si l’Autorité considère que Sony poursuit un objectif légitime en prenant des mesures permettant de lutter contre les contrefaçons, elle souligne toutefois que ces mesures ne sont pas proportionnées à cet objectif.
En effet, la déconnexion des manettes de jeux, autres que celles vendues par Sony et celles sous licence, touchait toutes les manettes tierces, qu’elles soient ou non des contrefaçons. Selon l’Autorité, l’absence de licence ne saurait suffire à établir que les manettes sont des contrefaçons. Dès lors, Sony a pris des mesures de désactivation qui ont touché indifféremment des manettes contrefaisantes et des manettes non licenciées mais non contrefaisantes.
Une politique de licence floue
Malheureusement, l'histoire ne s'arrête pas là. En effet, Sony a également mis en place une politique de licence floue. En bref, ça rend plus difficile l'accès au programme de partenariat baptisé « OLP ». Celui-ci octroie aux fabricants tiers un numéro d’identification pour chaque manette PlayStation. C'est justement ça qui permet d'éviter les fameuses déconnexions dont on a parlé plus haut. Encore une fois, l’Autorité de la concurrence ne laisse pas passer ça, d'autant plus que ces mesures semblent avoir vu le jour à l'heure où le marché s'ouvrait à la concurrence.
La combinaison de ces deux pratiques a significativement nui à l’image de marque des fabricants tiers affectés, tant vis-à-vis des joueurs que vis-à-vis des distributeurs, freinant leur expansion sur le marché et conduisant à leur possible éviction.