Il ne faudrait pas trop vite l'oublier, mais même dans notre industrie de passionnés, tout est affaire de gros sous. Certains se souviennent d'ailleurs de l'accueil pour le moins glacial qui avait été réservé à Sony lors de l'annonce du prix passablement prohibitif d'une certaine PlayStation 3.
$600 et deux générations de consoles plus tard, le constructeur mesure à quel point le prix public de sa future PlayStation 5 fait l'objet de toutes les spéculations de la part des analystes plus ou moins bien renseignés du milieu.
Et en parlant de sources, le site spécialisé dans l'actualité économique Bloomberg pense aujourd'hui savoir que le coût de fabrication de la PS5 avoisinerait la somme de $450, soit environ 415 euros. Ce tarif s'explique selon le journaliste Takashi Mochizuki par la présence de composants rares (et donc chers). Ces pièces qui font grimper l'addition concernant aussi bien les semi-conducteurs que certains composants plus triviaux, comme le système de refroidissement de la console.
À titre de comparaison, la PlayStation 4 s'affichait lors de son lancement à $399, pour un coût de production estimé à $381 par l'entreprise IHS Markit. Si Sony ne veut pas à nouveau perdre de l'argent sur chaque console vendue, comme à l'époque de la PlayStation 3, Bloomberg estime que la console devrait au moins atteindre le prix de $470, un tarif bien plus élevé que celui de l'actuelle PlayStation 4 Pro.
Le constructeur rappelait il y a seulement quelques jours la difficulté de fixer le prix de la PlayStation 5, tenu par ce palier psychologique, comme le rappelle l'analyste Damian Thong :
Si le prix dépasse celui de la PlayStation 4, il s'agira pour Sony de compenser la hausse du coût des matériaux par rapport au risque que cela pourra faire peser sur la demande.
Toujours selon Bloomberg, le constructeur n'aurait pas encore décidé du nombre d'unités à faire produire pour l'année 2020, mais attend de voir quelles cartes maîtresses seront jouées par son concurrent Microsoft pour se positionner, ce qui n'est pas forcément à l'avantage du Japonais, qui ne devra pas se laisser trop longtemps dicter l'agenda de ces prochains mois.
Si Sony zappera pour la seconde année consécutive la grand messe de l'E3, Microsoft compte bien en profiter pour y multiplier les annonces...