Faute de pouvoir profiter du plus classieux des agents de sa Majesté sur grand écran, les apprenti-espions savent désormais le matricule 007 en de bonnes mains, puisqu'après avoir tutoyé les sommets de l'infiltration avec la trilogie Hitman, IO Interactive s'occupe désormais de décliner la licence en jeu vidéo, et semble vouloir lui dérouler un somptueux tapis rouge, même en l'absence de festivals.
Si les dernières aventures cinématographiques du plus célèbre buveur de vodka martini sous les traits de Daniel Craig n'en finit plus de repousser sa sortie, les danois d'IO Interactive ont quant à eux préféré jouer la sécurité, et la (longue) liste de recrutements visant à venir grossir les rangs de Project 007 ne laissent aucun doute : même sur consoles et PC, mourir peut attendre.
On ne vit que trois fois
Le studio indépendant depuis 2017 semble vouloir faire les choses en grand, puisque nous apprenons aujourd'hui par l'intermédiaire de Damark's Radio qu'IO Interactive entend tout simplement doubler ses effectifs, comme l'explique le réalisateur Hakan Abrak :
C'est un projet très, très spécial, un rêve de gosse. Par moments, c'est encore difficile dé réaliser que nous sommes ceux qui travaillent sur le prochain jeu James Bond. Aujourd'hui, nous sommes 200. Mais dans les prochaines années, nous devrions atteindre 400 employés. Il ne fait aucun doute que la licence représente quelque chose d'énorme pour nous.
En plus de revenir en détails sur la rencontre décisive que l'équipe a pu avoir avec la productrice Barbara Broccoli, qui travaille sur la saga depuis Octopussy en 1983 et partage avec le reste de sa famille la gestion de la société EON Productions, Abrak livre quelques détails évidemment croustillants sur ce qui attend les joueurs dans Project 007 :
Nous avons obtenu l'autorisation de crée notre propre version de James Bond, numérique, qui se base sur aucun des acteurs l'ayant incarné. Nous avons également écrit une histoire inédite, et l'on pourrait facilement en faire une trilogie.
Si le succès de la trilogie mettant en scène l'Agent 47 aura forcément joué en la faveur d'IO Interactive, le réalisateur livre une explication culturelle qui expliquerait leur tour de force :
Le charme scandinave ouvre bien des portes. Nous avons présenté le projet de façon terre-à-terre, bien loin des gesticulations américaines auxquelles les gens d'EON Productions doivent être habitués.
Il ne nous reste plus qu'à patienter (longtemps) pour découvrir les premières images de Project 007 et de son James Bond flambant neuf. En attendant, vous pouvez toujours ressortir 007 Legends. Ou pas en fait. Non, mieux vaut attendre...