Malgré le récent rajeunissement opéré par les dernières élections législatives, il y a certains sujets qui peinent encore à passer dignement les portes de l'Assemblée Nationale... Vous l'aurez deviné : le jeu vidéo en fait partie, comme nous avons encore pu le constater hier lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement.
C'est Denis Masséglia, député de La République en Marche, qui a choisi d'interpeller le Premier Ministre sur la petite place accordée au jeu vidéo dans la Loi pour une République numérique d'Axelle Lemaire votée en 2016.
Mais avant d'en venir au fait, le député profite de son temps de parole pour saluer publiquement la récente performance de l'équipe de France lors de la Coupe du Monde d'Overwatch qui s'est déroulée la semaine dernière à Los Angeles. Bien que ce soit à nouveaux les Coréens qui aient remporté la compétition, les frenchies se seront hissés à la quatrième place de la compétition, en s'inclinant face à la Suède en petite finale.
A peine le sujet est-il évoqué que l'on entend (et voit) certains ricanements que l'on pourrait facilement prendre pour du mépris face à un sujet qui ne semble pas vraiment concerner l'hémicycle. Heureusement, les ricanements sont contre-balancés par deux séries d'applaudissements qui nous rassurent quand même un peu sur le niveau de connaissance de certains de nos représentants.
#QAG @denis_Masseglia (LREM) interroge le Gvt sur les modalités de son soutien au dvpt de l'industrie vidéoludique suite à la #ParisGameWeek pic.twitter.com/9IJjIjBW8m
- Assemblée nationale (@AssembleeNat) 8 novembre 2017
Bien que personne n'ait été fichu de prononcer correctement "Paris Games Week", pas même Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat qui citera notamment Assassin's Creed, non sans en tacler quelques uns sur leur âge avancé. Et quant à la question posée, il rappellera l'existence du Fonds d'Aide au Jeu Vidéo (FAJV) qui distribue 20 millions d'euros par an, même si cette somme a pu atteindre 50 ou 60 millions d'euros par le passé.
Et notre Alix national d'ajouter ceci :
L'eSport et le jeu vidéo se sont donc trouvés un défenseur. Et ce dernier est bien décidé à faire avancer le mouvement, comme il l'a exprimé vendredi dernier sur le plateau du Canal Esport Club, avec, pourquoi pas, la mise en place d'un groupe d'études pour évoquer ces deux univers au sein de l'Assemblée. Cette sortie conforte surtout l'attachement de l'intéressé à Overwatch et à son équipe de France, à qui il avait adressé un courrier d'encouragement. Une sortie, enfin, qui donnera assurément du baume au coeur aux Français, battus par les futurs vainqueurs en demi-finales, la Corée du Sud, après s'être extirpé d'un groupe compliqué et avoir dominé la Chine en quarts... et qui n'évolueront plus ensemble. Certains membres de l'équipe - qui étaient tous de la structure Rogue - vont en effet se séparer et rejoindre d'autres formations en vue de la Overwatch League.
Que pensez-vous de ces réactions de la part des députés de l'Assemblée ? Le sujet du jeu vidéo vous semble-t-il correctement abordé dans l'hémicycle ? Et savez-vous comment prononcer le nom de ce fameux salon parisien ? Dites-le nous dans les commentaires.