Dans la catégorie "Les plus grandes injustices du jeu vidéo", difficile de ne pas en placer une pour Okami, l'un des tous derniers jeux du studio Clover. 15 ans plus tard, le réalisateur Hideki Kamiya espère toujours poursuivre l'aventure.
Loin des frasques et des blocages intempestifs auxquels il nous a pourtant habitués, le gars Kamiya se confiait bien plus délicatement que d'ordinaire devant la caméra de la chaîne YouTube Cutscenes, qui proposait ce week-end le quatrième épisode de sa série dédiée à l'un des fondateurs de PlatinumGames, comme vous avez déjà pu le découvrir ci-dessus.
Ama terrassée, mais Ama libérée
Durant plus d'un quart d'heure, Hideki Kamiya revient sur le développement de ce chef d'œuvre que l'on appelle donc communément Okami, en se replongeant dans le contexte de l'époque, alors que la suite de son bébé Viewtiful Joe était confiée à un autre réalisateur :
La mission d'Okami était importante : nous avions lancé Clover Studio comme une filiale de Capcom, et l'on m'a demandé de créer le titre qui serait notre porte-étendard. Voilà comment Okami à commencé. Je suis originaire de la préfecture de Nagano, un endroit magnifique, même pour le Japon, et je voulais exprimer cette sensation apaisante qu'est celle d'être entouré par la nature.
Vous connaissez malheureusement la suite : sorti en 2006 sur PlayStation 2 et deux ans plus tard sur Wii, Okami n'aura pas rencontré un succès suffisant pour que Clover ne se maintienne à flots, et la troupe de Kamiya fondera finalement le studio PlatinumGames dès 2007, et conjurera finalement le sort.
Kamiya d'la joie
Malgré un portage HD qui a permis aux aventures de la déesse en forme de louve de trouver un écho (et un public) plus large qu'à l'époque, une suite spirituelle du nom d'Okami Den aura vu le jour en 2010, histoire de, mais les plans de Kamiya étaient à l'origine bien différents :
À l'époque, je ne pensais pas arrêter de travailler pour Capcom : Okami a été bâti sur de nombreuses idées, et je pensais que j'aurais l'occasion de retravailler sur la licence et intégrer ce que je n'avais pas pu mettre dans le premier épisode. Je pouvais m'imaginer une suite, dans laquelle nous répondrions à certaines questions restées en suspend. Nous pensions pouvoir améliorer l'histoire et les mécaniques du Pinceau Céleste... Nous voulions vraiment faire une suite, mais les choses se sont passées différemment.
L'idée semble toujours dans l'esprit du réalisateur, puisqu'il évoquait discrètement puis verbalement l'arrivée d'un Okami 2 ces dernières années, un souhait qu'il reformule aujourd'hui face caméra :
Plus j'y pense, plus j'ai l'impression de ne pas en avoir terminé [avec Okami]. Il a y toujours une partie de moi-même qui aimerait y revenir. J'aimerais vraiment que cela se produise un jour.
C'est donc sur ces belles paroles pleines d'espoir que nous vous laisserons débattre de la pertinence et votre envie de recroiser la route fleurie de la déesse Amaterasu dans les commentaires ci-dessus, sur fond de Reset, cela va de soi !