Après une année de lancement en forme de gigantesque fanfare, les possesseurs de Switch estiment bien souvent avoir vécu une seconde année un peu plus terne, la faute à un planning de sortie moins tonitruant qu'en 2017.
Sur le papier, en revanche, la machine se porte plutôt bien, merci pour elle : en 18 mois, elle avait par exemple trouvé 5 millions de preneurs au Japon, et le constructeur avait même une fois de plus revu ses objectifs de ventes à la hausse pour espérer écouler quelque 40 millions de consoles à la fin de l'exercice fiscal 2018-2019.
Sauf qu'aujourd'hui, rien ne va plus, en tous cas du côté des "analystes", puisque le célèbre cabinet Bloomberg fait part de ses doutes concernant l'objectif fixé par Nintendo. Dans une analyse publiée hier, Yuji Nakamura commence par saluer le concept, qui est selon lui parvenu à casser les codes conventionnels du jeu vidéo grâce à sa portabilité, mais souligne évidemment l'absence de grands noms first party, et l'échec commercial du conceptuel Nintendo Labo.
Toutes les consoles ont besoin d'une deuxième année solide, et Nintendo n'est pas parvenu à l'assurer pour la Switch. Les investisseurs pensaient qu'ils pourraient vendre 90 millions d'unités en l'espace de cinq ans, mais après cette année, cela me semble presque impossible.
Le cabinet revoit donc à la baisse les estimations de ventes pour cet exercice fiscal, ramenant de 38 à 35 millions le nombre de machines vendues d'ici au 31 mars 2019. L'éternel Michael Pachter n'est guère plus tendre avec la stratégie du constructeur kyotoïte :
L'année 2018 a été un retour à la réalité et aura contribué à faire redescendre sur Terre des attentes alors très élevées. La Switch est une super console, mais elle reste d'abord une portable, et très chère au demeurant.
Malgré tout, même si l'action Nintendo avait dévissé plusieurs fois cette année, 87% des analystes de Bloomberg continuent à recommander son achat. Qu'est-ce qui pourrait sortir Nintendo de la relative mélasse dans laquelle l'entreprise semble s'enfoncer ? Toujours selon Pachter, le prix reste déterminant :
Je ne vois pas les ventes remonter avant que le prix ne passe sous la barre des $200.
Cela tombe plutôt bien, puisqu'un nouveau pack incluant la console et son jeu le plus éternel devrait rapidement débarquer dans les rayons.
Que pensez-vous de la seconde année de la Switch ? Êtes-vous en manque de sorties ? Faites-nous part de vos conseils en boursicotage dans les commentaires ci-dessus.