Pour une fois que l'on parle de justice sans jamais mentionner l'épiphénomène des loot-boxes, il faudrait presque sortir le champagne. Sauf que l'affaire n'est pas pour autant réjouissante, et que ses retombées pourraient potentiellement toucher tous les joueurs européens... Si votre mémoire ne vous fait pas défaut, vous vous souvenez peut-être de l'affaire en question.
C'est le très norvégien site PressFire qui se fait aujourd'hui l'écho d'une affaire qui risque, si elle se poursuit (c'est le cas de le dire), d'envoyer Nintendo devant les tribunaux. Tous les joueurs ayant un jour pré-commandé un jeu sur l'eShop de la Switch ou de la 3DS ont déjà vu apparaître un message les informant que les délais de rétractation ne s'appliquaient exceptionnellement pas à ce type d'achat.
C'est justement ce renoncement au délai de rétractation qui pose problème aux autorités norvégiennes : en l'état, cette absence est contraire au Norwegian Consumer Act, qui protège comme son nom l'indique les droits des consommateurs. La justice norvégienne vient donc de saisir les autorités allemandes afin qu'elles engagent une action contre la maison-mère Nintendo of Europe GmbH, dont les locaux se situent outre-Rhin.
La même menace avait été brandie à l'encontre de Valve, Electronic Arts et Sony, qui ont réagi et corrigé le tir depuis. Si la sanction tombe, ce serait ainsi toute la politique de pré-commande du territoire européen qui pourrait être modifiée, et proposerait donc aux joueurs d'annuler leur achat avant la sortie d'un jeu en version numérique.
Le constructeur s'est contenté de juger les déclarations "non-fondées", puisque les joueurs peuvent télécharger en avance les fichiers dudit jeu, ce qui ne constitue pas à leurs yeux une infraction.
Que pensez-vous de la menace qui plane sur Nintendo ? Avez-vous déjà regretté d'avoir pré-commandé des jeux en version numérique ? Faites-nous part de votre avis dans les commentaires ci-dessous.