Nintendo passe à l’offensive contre le piratage. L’entreprise a décidé de poursuivre Jesse Keighin, connu sous le pseudonyme "Every Game Guru". Ce streamer est accusé d’avoir diffusé des copies piratées de jeux, parfois même avant leur sortie officielle. Une affaire qui risque de faire beaucoup de bruit, car Nintendo demande des millions en dommages et intérêts.

Des jeux piratés diffusés avant leur sortie, Nintendo ne rigole pas

Depuis 2022, Jesse Keighin aurait diffusé en streaming plus de 50 jeux piratés. Parmi eux, des titres majeurs comme The Legend of Zelda: Echoes of Wisdom, Super Mario Party Jamboree ou encore Mario & Luigi: Brothership. Mais ce n’est pas tout. Keighin aurait également partagé des liens vers des émulateurs comme Yuzu et Ryujinx, permettant à ses spectateurs de jouer illégalement à ces jeux.

Nintendo estime que ces actions ont causé des pertes colossales. Selon la firme, ce type de piratage pré-lancement incite d’autres joueurs à suivre l’exemple, ce qui nuit aux ventes. Pire, cela gâche l’expérience des fans qui attendent patiemment la sortie officielle des jeux.

Nintendo

Une provocation qui coûte cher

Nintendo ne s’est pas arrêté à des demandes de retrait. Malgré plusieurs avertissements, Jesse Keighin aurait continué ses activités. Et il aurait même défié ouvertement l’entreprise. Dans une lettre envoyée en octobre, il se serait vanté d’avoir "mille comptes secondaires" pour contourner les interdictions. "Je peux faire ça toute la journée", aurait-il ajouté.

Face à cette provocation, Nintendo a décidé de passer à l’action. L’entreprise réclame 150 000 dollars par violation du droit d’auteur et 2 500 dollars par infraction aux lois anti-contournement. Avec plus de 50 infractions signalées, la note pourrait atteindre 7,5 millions de dollars. Et ce n’est qu’un début, car Nintendo pourrait aussi demander des dommages réels lors du procès.

Nintendo, un habitué des batailles judiciaires

Dans le même genre aussi, hier encore, une autre affaire récente illustre bien cette détermination. L’entreprise a dû prouver devant un tribunal qu’elle avait correctement identifié un utilisateur accusé de pirater la Switch, habitant à Surprise, en Arizona. Pour y parvenir, Nintendo a utilisé des preuves minutieuses : des publications Reddit postées par le suspect et des commandes de réparation qu’il avait lui-même envoyées à Nintendo. Ces éléments ont permis de relier les points et de confirmer l’identité du présumé pirate. Une démonstration supplémentaire que la firme japonaise est prête à mobiliser tous les moyens nécessaires pour défendre ses propriétés intellectuelles.

Source : Stephen Totilo