L'immobilisme qui caractérise désormais une bonne partie de l'Europe occasionne évidemment quelques effets secondaires, mais sera également l'occasion pour certains de se recentrer sur quelques fondamentaux plus ou moins essentiels, et de célébrer ce grand réseau qui nous relie malgré tout au monde extérieur.
Et puisque la situation semble bien partie pour durer, certains y verront sans doute l'occasion de rattraper les innombrables séries et films que nous vous recommandons chaque semaine dans notre rubrique Hors-Jeu, que le monde entier nous envie.
Et à ce petit jeu-là, le géant du streaming Netflix profite pour encore quelques jours d'une certaine forme de suprématie, en attendant l'arrivée d'un certain "roi du dessin animé". Mais l'urgence de la situation risque de froisser la pupille des esthètes qui ne jurent déjà plus que par la 4K : en effet, la Commission Européenne a officiellement demandé à la plateforme de réduire le bit rate pour l'ensemble de l'Union Européenne, afin de soulager un réseau déjà bien mis à mal par l'augmentation aussi soudaine que contrainte du nombre de téléspectateurs.
La mesure s'appliquera pour une durée de 30 jours, et abaissera logiquement la qualité de l'image diffusée, Netflix visant une baisse de 25% de l'utilisation de la bande passante.
Le commissaire Thierry Breton s'est publiquement félicité de cet accord sur Twitter :
Le télétravail et le streaming sont très utiles pour combattre le Covid-19, mais ils sollicitent les infrastructures réseau.
Afin de garantir l'accès à Internet pour tous, passons en standard lorsque la haute définition n'est pas nécessaire.
Rappelons que selon les derniers chiffres communiqués en 2019, le streaming de vidéos sur Netflix représentait à lui seul 12,6% des téléchargements en aval sur la planète. Cette petite restriction permettra-t-elle à l'humanité de se recentrer sur les véritables fondamentaux ? À en croire certaines réponses au tweet de Breton, rien n'est moins sûr...
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