Décidément... Après la levée de bouclier concernant l'ultra violence d'une mission leakée en vidéo il y a quelques temps (aujourd'hui indisponible), dans laquelle le joueur peut abattre froidement des civils après avoir infiltré un groupe terroriste dans un aéroport russe, une nouvelle polémique frappe aujourd'hui Call of Duty : Modern Warfare 2...
Celle-ci concerne cette fois une vidéo de promotion (ci-dessous, mais il se peut qu'elle soit retirée de YouTube bientôt). Il s'agit d'un faux témoignage du groupe "Fight Against the Grenade Spam", demandant aux joueurs de ne pas balancer des grenades au hasard pendant les parties en réseau. Rien de choquant à première vue, mais c'est le jeu de mots des initiales du groupe - FAGS (pédale, ou tafiole en français) - qui pose visiblement problème.
La blague est auto-référentielle, à défaut d'être subtile, "Fag" étant une insulte incroyablement populaire dans les parties anglophones en ligne de n'importe quel FPS très joué, mais bien entendu, certains ont été choqués, à commencer visiblement par Phillip Kollar, du site américain Game Informer.
Je n'organise pas un boycott massif, ni ne dis d'ailleurs que je n'achèterai pas le jeu. Je ne fais que mettre en évidence que leur décision de devenir complice d'une des insultes les plus discriminatoires de leur communauté, d'une façon pas particulièrement drôle, est stupide, et me fait reconsidérer mon achat plus que toute autre controverse existant à ce jour autour du jeu.
Pour Robert Bowling, le community manager et porte-parole d'Infinity Ward, s'en défend à moitié :
Je crois que le cœur de la blague est bon, la fin un peu trop éloignée de l'intention initiale de la blague, et je comprends les préoccupations qui en découlent. Donc retirée. (...) Je crois qu'il s'agissait plus d'un commentaire social sous forme de blague sur ce stéréotype de joueurs, plutôt qu'une tape dans le dos pour l'approuver.
Une chose est sûre en tout cas, passer d'une polémique sur l'ultra réalisme, censée dénoncer la violence du terrorisme, à des blagues potaches autour d'une insulte aussi commune que critiquable, ce n'était peut-être pas bien malin...