Chose promise, chose due : plus tôt dans la semaine, nous vous annoncions la parution prochaine d'un interview du plus célèbre game designer dans le nouveau numéro de Famitsu, à l'occasion du troisième anniversaire de la Switch. Et parce que vous êtes au moins aussi curieux que nous, en voici les meilleurs moments. Voilà au moins quelques bonnes feuilles que vous ne trouverez pas dans Le Point.
Bien que l'aimable et passablement japonisante rédaction de Gameblog n'ait pas reçu son exemplaire de l'hebdomadaire japonais, nous pouvons tout de même nous délecter de la première partie de cette interview fleuve grâce aux bons soins du site Japanese Nintendo, pour qui nous en plaçons évidemment une.
Shigeru Miyamoto commence par rappeler le caractère collectif du développement d'un jeu, et remercier sans les nommer ses collègues, ce qu'il avait déjà exprimé lorsqu'il fut récemment décoré du titre de Person of Cultural Merit au Japon :
Les jeux ne sont pas le fait d'une seule personne, et je suis désolé d'avoir été décoré à titre personnel. Les gens avec qui j'ai commencé il y a quarante ans continuent de développer des jeux avec moi. Si les jeux pouvaient être faits seul, j'aurais exprimé mes remerciements, mais il s'agit d'un art collaboratif.
Régulièrement accusé de décliner son héros moustachu à toutes les sauces (sur le tapis), le Creative Fellow s'est défendu d'essorer la licence par simple opportunisme :
Bien que Super Mario soit une série, nous ne nous contentons pas de faire des suites : nous développons un nouveau jeu lorsqu'une nouvelle technologie se présente. Par exemple, l'arrivée des processeurs 16-bits nous permis d'avoir de nouvelles idées qui pouvaient être techniquement réalisables, et nous avons fait un nouvel épisode.
Interrogé sur l'entrée de Nintendo dans l'univers du jeu mobile, Miyamoto ne se montre plus aussi rétif qu'il avait pu l'être par le passé, et pour cause :
Nous en sommes arrivés à un point où il nous parait insupportable de proposer des choses gratuitement, quel que soit le prix des consoles. Désormais, chacun possède un smartphone et peut jouer à tout moment de la journée. Mais il existe également des gens qui ont un smartphone, mais ne jouent jamais dessus. L'objectif est donc de leur proposer des jeux qui seront moins chers que l'achat d'un support dédié, et c'est un moyen de trouver de nouveaux débouchés. Je trouve cela amusant.
Espérons que la seconde partie de cette interview fleuve se concentre bel et bien sur celle dont nous fêtions cette semaine le troisième anniversaire : la très transportable Switch.
Que pensez-vous des déclarations de Shigeru Miyamoto ? Êtes-vous d'accord avec sa vision du jeu vidéo ? Faites-nous part de vos avis acerbes dans les commentaires ci-dessous.