Encore une nouvelle étape dans la mini-série sur le rachat d'Activision Blizzard par Microsoft. Ca risque de faire des déçus.
Décidément, le rachat du géant Activision Blizzard par Microsoft est une série pleine de rebondissements. En effet en plus des instances gouvernementales, on sait que des joueurs s'organisent aussi et s'inquiètent du potentiel monopole que pourrait avoir l'entreprise américaine. Notamment en rendant des licences comme Call of Duty exclusives à la console Xbox. La nouvelle affaire dans le rachat concerne un revers pour les joueurs mécontants. Explications.
Une plainte contre Microsoft qui n'aboutit pas
En décembre dernier, nous pouvions apprendre l'existence d'une attaque en justice de la part de joueurs pour empêcher Microsoft d'acheter Activision Blizzard. Eh bien en ce jour de mars 2023 on apprend qu'une juge a rejeté le recours. Plus précisément, la juge de district Jacqueline Scott Corley a rendu son jugement, affirmant en son sein que que les plaignants n'avaient pas su trouver d'arguments de poids .
La plainte n'allègue pas de manière plausible que la fusion puisse créer une probabilité raisonnable d'effets anticoncurrentiels sur le marché.
Alors que les plaignants allèguent que Microsoft pourrait rendre les jeux d'Activision exclusifs, et qu'ils affirment que Microsoft aurait une incitation à le faire, ils ne présentent aucune incitation concluante à cela. Pourquoi Microsoft rendrait Call of Duty exclusif à ses plates-formes, entraînant ainsi moins de jeux vendus ?
Qu'y a-t-il dans le marché des consoles ou le marché des jeux PC qui rend plausible qu'il y ait une probabilité raisonnable que Microsoft prenne de telles mesures ?
Une déclaration en demi-teinte
La juge Corley a également contesté l'allégation selon laquelle une fusion de ce type pourrait entraîner une hausse des prix, moins d'innovation, moins de créativité, moins de choix pour les consommateurs, une diminution de la production et d'autres éléments de ce genre. Selon elle, la demande des plaignants est insuffisante et les arguments ne sont pas assez concrets.
Ce qui est ubuesque dans la situation, c'est que la juge déclare que les plaignants ont peut-être raison dans la mesure où Microsoft ne dit pas toujours la vérité dans ses déclarations publiques, mais que cela ne suffit pas pour prouver une affaire judiciaire.
Est-il possible que Microsoft rende le catalogue de jeux d'Activision totalement ou partiellement exclusif ? Oui.
Bref, même du coté des particuliers, la justice semble prendre des pincettes et souhaite tout de même émettre quelques doutes/réserves sur le véritable plan de Microsoft. Quoi qu'il arrive il s'agit tout de même là d'une belle déconvenue pour ces joueurs.