Life Is Strange 4: Double Exposure vient tout juste d'être annoncé... et fait déjà polémique. Visiblement, Square Enix a fait un choix qui ne plaît pas du tout aux fans.
Malgré la sortie de deux opus principaux entre temps, les fans n'attendait que son retour... Max Caulfield revient pour un tout nouveau jeu Life Is Strange, 10 ans après sa toute première aventure au lycée Blackwell ! Mais à peine dévoilé hier soir, le jeu de Deck Nine, édité par Square Enix, fait déjà beaucoup parler... Un élément dans son marketing ne plaît pas du tout aux fans.
Life is Strange, but Life is chère surtout
Les réactions ne se sont pas faites attendre hier soir, lors du Xbox Showcase. Bien que jeu de niche, Life Is Strange jouit d'une grande popularité et d'une reconnaissance unanime chez les joueurs et joueuses. Dès lors, les fans ont exprimé leur joie sur les réseaux sociaux. Mais... le son de cloche n'a pas été qu'extatique. Et on ne parle pas là de ceux qui n'adhère pas au nouveau chara-design de Max. Non, c'est plutôt passé minuit, lorsque les précommandes se sont ouvertes, que d'autres réactions, beaucoup moins enjouées, se sont faites entendre.
De fait, on a découvert les différentes éditions du jeu sur la boutique Square Enix et du côté de Steam. Life Is Strange Double Exposure est ainsi proposé à 60€ sur Xbox Series X|S, PS5, PC et Nintendo Switch. Somme toute, un tarif habituel pour les éditions standard. Ajoutez 10€ si vous souhaitez plutôt opter pour la version Deluxe, qui offre simplement des skins supplémentaires pour Max (8 tenues en tout).
C'est pour l'édition Ultimate que le bât blesse. Là, on arrive à un tarif de 80€, tous supports confondus. Et pour quelle contrepartie ? Des skins supplémentaires (20 tenues au total), un “contenu félin exclusif” qui consiste en une espèce de petite quête annexe, et... la possibilité de jouer aux deux premiers chapitres du jeu deux semaines avant sa sortie. Ça, ça ne passe pas auprès des joueurs, comme l'ont justement fait remarquer nos confrères d'Eurogamer sur le réseau social X.
J'ADORE #LifeisStrange, mais un supplément de 30€ pour jouer 2 semaines (!) plus tôt est une honte absolue. Si vous ne voulez pas être spoilé, vous devez payer 30€ de plus. Hella fu** off !! ?
Vous, chez @LifeIsStrange, @SquareEnix et @DeckNineGames, avez perdu la tête…
Qui plus est, une édition collector sans le jeu (oui, vous avez bien lu, elle n'inclus pas le jeu, que ce soit en physique ou en numérique) est disponible pour 70€ sur le store de Square Enix. Elle comprend le coffret, la bande originale sous forme de vinyle 33 tours, un mini-artbook, 4 affiches et reproduction de la broche portée par Max Caulfield dans le jeu. Si vous voulez la complète, Collector + édition Ultimate, il faudrait donc débourser 150€ en tout.
Une pratique qui se généralise là où on ne l'attend pas
Ces derniers temps, les jeux vidéo tendent de plus en plus à se proposer en accès anticipé. Mais, la généralisation de cette pratique tend à poser question, a fortiori pour un jeu comme Life Is Strange 4, à l'envergure bien moindre qu'un Diablo 4 par exemple. De fait, si cette nouvelle itération reste dans la continuité des précédents opus, comptez seulement 3-4 heures pour terminer un chapitre. On est donc sur un contenu relativement limité accessible pour un surcoût de 20€. Ajoutez à cela un un collector en kit...
Certes, les coûts de production vont croissants dans l'industrie vidéoludique. À ce titre, certains studios, à l'instar de Larian (Baldur's Gate), optent de plus en plus pour l'early access. C'est une manière de remplir les caisses en amont, en continuant la production du jeu plus sereinement. Le premier Life Is Strange lui-même s'était proposé en plusieurs épisodes, publiés à plusieurs mois d'écart. C'était une autre façon de faire rentrer de l'argent pour assurer la bonne conduite du développement.
Ici, le problème est un peu différent. Le LIS 4 opte pour le modèle de l'accès anticipé d'un jeu terminé. Vous payez plus cher pour accéder à un jeu qui sera disponible tel quel très peu de temps après. Mais, le public ne semble pas être en accord avec ce genre de pratiques commerciales appliquées par les éditeurs. Maintenant, reste à voir si cela aura une répercussion en dehors des réseaux sociaux et se fera aussi entendre sur les ventes.