GoldenEye 007
Genre :
Pétage de plombs chez les pauvres
Editeur : Nintendo
Année
de sortie : 1997
Support : Nintendo 64
Rareware nous propose avec GoldenEye 007, une satire sociale no limite assez gravos dans l'ensemble. James est un gros bourgeois anglais qui vote à Droite et s'habille exclusivement chez Armani. Il cultive une obsession particulière avec les accessoires et notamment, ne peut s'empêcher de s'équiper des derniers ustensiles futuristes à la mode en vente chez l'Homme Moderne. Pour se faire un max de thunes comme le préconise son mentor Joseph Schumpeter, il prend la décision de partir chez les pauvres en Union Soviétique, avec pour projet d'ouvrir quelques usines au service de la Reine, à la main-d'œuvre bon marché. Mais très vite une fois arrivé sur place, James va déchanter sévèrement et péter sérieusement les plombs en constatant la misère des moyens mis en œuvres pour l'accueil qui lui est réservé par les pontes locaux. Habitué au haut standing des hôtels de luxe du monde entier, l'homme va carrément leur faire un caprice de diva, mais façon Colonel Kadhafi .
Fraîchement débarqué de son luxurieux jet privé, James va tout de suite être indisposé par la rudesse et le manque de hype des chefs d'entreprises soviétiques, tous habillés de la même nippe socialiste centenaire. Et ce n'est pas la réception à deux roubles qui se déroule dans une misérable usine située dans un ancien Kolkhoze rénové, à l'ambiance digne d'une MJC de banlieue, qui va relever le niveau. La tristesse de la déco "Damidotesque" ainsi que le manque de Feng-Shui combinés à l'absence de chocolats Ferrero auront fini d'achever le très précieux James qui, dans un ultime bug neuronal, sortira une arme à feu et préconisera la mise à mort de l'économie soviétique, déjà complètement à la masse. Ainsi, notre homme va déambuler dans les couloirs avec pour sombre dessein de trucider du pauvre hère popov à la chaîne, en utilisant parfois le dernier objet furieusement tendance disponible dans les vitrines des magasins de l'Homme Moderne, of course. A la fin de son carnage, il portera très haut et fièrement l'étendard du monde capitaliste en ayant la préciosité ultime de truffer de balles les supers-gauchos à l'aide d'un tromblon conçu entièrement en Or massif et qui tue d'une unique bastos. Ainsi, par cette arme capitaliste hautement symbolique, il compte asseoir une bonne fois pour toute la suprématie de l'idéologie du libéralisme sur le communisme Stalinien. Bref, GoldenEye est un documentaire vidéoludique bien brutal qui nous dévoile les limites à ne pas franchir avec un vieux bourge roastbeaf, surtout si l'on veut qu'il garde son flegme britannique légendaire. Enfin je crois...
Voilà où ça nous mène des soirées sans Ferrero Rochers...