Fear Effect
Genre :
Expérience cardio-médicale
Editeur : Eidos
Année
de sortie : 2001
Supports : PSone
Dans ce long métrage vidéoludique de science fiction médicale, Fear Effect explore sans détours les dangers des maladies essentiellement cardio-vasculaires liées à la peur. Pour ce qui est du pitch, il est phénoménal : dans le fioutcheur, trois mercenaires (Hana, Deke et Glas) seront soumis au stress lors d'une expérience médico-sociologique pour démontrer l'existence d'une corrélation entre la hausse du niveau du rythme cardiaque et la mort. Pour cela, Eidos prendra pour excuse un thriller psychologique en guise d'intrigue, avec une grossière histoire de disparition de jeune fille que nos trois chasseurs de primes devront retrouver, tout en essayant de flipper le moins possible. Malheureusement pour eux, ils se retrouveront vite plongés au cœur de la cyber-pègre chinoise, ce qui leur apportera bien évidement leur petits lots d'ulcères bien anxiogènes et de tensions propices au fatal arrêt cardiaque.
Le jeu commence peinard à Hong Kong, dans une ambiance plus que détendue du gland, avant de se tendre sévèrement comme un slip. En effet, au fur et à mesure de leurs investigations, ce triolisme imparfait (2 mecs, une fille) basculera dans un scénario complètement surréaliste lorsque les personnages apprendront qu'en réalité, la petite bourgade de Shan Xi constituerait une sorte de porte dimensionnelle interlope des familles menant au purgatoire, et que derrière cette anodine disparition se tramerait un complot encore plus vaste : l'envahissement du monde par le Roi de l'Enfer et son armée de boloss ultra-dark. Bref, de quoi provoquer une franche déconvolution de pic d'angoisse de nos protagonistes et de leur parents réunis, histoire de démontrer au plus vite les mécanismes inconscients qui lient les battements du cœur aux différents états psychologiques et émotionnels de l'être humain. On pourra y apprendre moult choses : notamment que contrairement à ce que l'on peut penser, l'usage des armes possède des vertus furieusement relaxantes, ou encore que si l'on surmonte sa peur, il est possible à l'aide d'une simple clé anglaise de trucider une dizaine de chalands équipés de mitraillettes, dans un rite fordiste implacable. Bref, Fear Effect est LE jeu culte par excellence dont les retombées des résultats des données médicales et scientifiques, hélas minimisées par les grandes institutions de la santé publique, auraient peut-être pu par bonheur sauver le Roi de la Pop 8 ans plus tard d'un super-décès foudroyant dû au stress des préparatifs de sa tournée mondiale. Enfin je crois.
Comme le socialiste, Hana aime poignarder ses adversaires dans le dos pour se détendre.