Malgré sa grande popularité en magasins, Destiny est loin d'être le succès critique qu'espéraient Bungie et Activision. Les "mauvaises" notes reçues par le jeu pourraient par ailleurs coûter très cher au studio américain.
À lire aussi : Destiny : 500 millions de dollars de chiffre d'affaires en 24 heures
Lorsqu'Activision investit 500 millions de dollars dans un jeu, l'éditeur attend des résultats. Ces résultats doivent aussi bien se trouver dans les ventes du jeu, que dans les notes qu'il obtient dans la presse. Si la firme de Bobby Kotick est déjà rentrée dans ses frais, Destiny n'a pas vraiment fait l'unanimité auprès de la critique.
À l'heure où sont écrites ces lignes, Destiny a en effet une moyenne de 77 sur 100 sur Metacritic et de 76,29% sur GameRankings (le jeu a obtenu 3,5 étoiles sur Gameblog). Et à en croire un extrait du contrat liant Activision à Bungie, cette "petite" moyenne va empêcher le développeur américain de toucher un important bonus (l'extrait du contrat a été retrouvé par le site américain Kotaku) :
Activision payera aux titulaires de la licence un bonus de qualité (le "Bonus de Qualité") d'un montant de Deux Millions Cinq Cents Mille Dollars (2.500.000$) si jeu Destiny n°1 atteint une note d'au moins 90 sur gamerankings.com (ou un service de réputation équivalente si gamerankings.com n'est plus en activité) 30 jours après la sortie du jeu Destiny n°1 sur Xbox 360.
Pour rappel, ce contrat avait été rendu public en 2012 dans le cadre du procès opposant Activision à Vince Zampella et Jason West, les créateurs de Call of Duty et d'Infinity Ward.
À ce propos, il convient de souligner que cette clause est tirée d'un vieux contrat de 2010. Il n'est pas impossible que les deux partis aient modifié celui-ci depuis. Kotaku a essayé d'obtenir des éclaircissements à ce sujet de la part d'Activision mais ce dernier a refusé de commenter l'information.
Même si le contrat s'avère obsolète, cette clause permet de souligner une fois encore l'importance qu'ont les tests et les notes aux yeux des éditeurs et des studios. Elle explique également, sans toutefois justifier, les pressions qu'ils peuvent parfois tenter de faire subir aux journalistes et aux médias auxquels ils sont attachés.
De grosses sommes d'argent, parfois promises aux développeurs, sont en effet souvent mises en jeu, ce qui peut provoquer des comportements déraisonnables.