Encore trop rarement pris au sérieux et trop souvent désigné coupable de comportements problématiques, notre loisir favori fait régulièrement l'objet d'études sérieuses visant à révéler ses effets, nocifs comme bénéfiques. Devinez quoi : la dernière en date est plutôt rassurante.
Une étude menée par l'Oxford Internet Institute a révélé que jouer était bon pour le moral, comme dirait la chanson.
Contrairement aux nombreuses craintes qu'un temps de jeu excessif n'entraîne une dépendance et une mauvaise santé mentale, nous avons trouvé une petite relation positive entre le jeu et le bien-être.
L'étude, menée par Andrew Przybylski, Niklas Johannes et Matti Vuorre, motivée par la peur que le confinement ne mène à trop de temps consacré à notre loisir favori, a été réalisée avec l'aide de deux acteurs de l'industrie : Nintendo et Electronic Arts. Ce sont les données sur le succès de 2020 Animal Crossing : New Horizons et le shooter Plants vs. Zombies : Battle for Neighborville qui ont été employées.
Jouer rend heureux ? Oui, mais...
Il en ressort que les joueurs interrogés ayant le plus pratiqué se disent majoritairement plus heureux. Ce qui va à l'encontre des recherches effectuées jusque là.
Mais il faut toujours tempérer. Et c'est ce que fait Przybylski au micro de la BBC, expliquant qu'une personne jouant quatre heures à Animal Crossing peut dire qu'elle est plus heureuse que celle qui ne le fait pas, mais que ça ne signifie pas que le jeu en lui-même rend heureux.
Il se pourrait également que les interactions sociales entre humains, présentes dans les deux jeux, aient un rôle significatif. Les chercheurs pensent qu'il faudra continuer à creuser et obtenir davantage de données. Ben tiens.
Nous devons insister sur le fait que nous ne pouvons pas affirmer que le temps de jeu affecte causalement le bien-être. Le but de cette étude était d'explorer si et comment un comportement de jeu affecte la santé mentale. Nous avons saisi un instantané de cette relation et avons eu un premier aperçu des connexions entre jeux vidéo et santé mentale.
Les scientifiques appellent de leurs voeux à ce que d'autres développeurs, éditeurs et joueurs partagent davantage de données.
L'université d'Oxford avait déjà, en 2019, établi qu'il n'y avait aucun rapport entre une attitude agressive et la pratique du jeu vidéo chez les adolescents.
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