Ah, une nouvelle étude comme on les aimes. Forcément, pour une des rares fois où elle va dans le sens de notre loisir préféré, on ne va pas se plaindre.
En effet, Le Figaro.fr nous apprend qu'une étude menée par la revue La Recherche (numéro de septembre) sous la houlette de la chercheuse Daphné tend à démontrer que les FPS, ou jeux de tirs à la première personne du singulier, seraient bénéfiques pour notre cerveau d'hominidé. En effet, selon elle, le fait d'être constamment sur le qui vive, pour éviter de se prendre une balle, que ce soit dans Call of Duty ou Battlefield, pour ne citer que les plus célèbres, vous oblige à utiliser votre cerveau de manière très rapide. En gros, ce réflexe de survie virtuel ultime mettrait grandement vos neurones à contribution.
L'équipe de recherche de Daphné Bavelier, qui étudie la "plasticité cérébrale" à l'université de Rochester, aux États-Unis, et à l'université de Genève, a ainsi démontré que les adeptes des FPS savent mieux se concentrer que les non-joueurs.
Lorsqu'ils doivent chercher une cible, ils se fatiguent moins vite et se laissent moins distraire par d'autres objets ; ils réagissent plus vite, parviennent aussi plus rapidement à recentrer leur attention à la recherche d'une nouvelle cible.
L'étude a ainsi comparé un groupe de quelques novices entraînés plusieurs fois par semaine à un jeu de puzzle "semblable à Tetris", et un autre groupe de non-joueurs entraînés eux, aux jeux de tir de type FPS. Selon les conclusions de l'étude, seul ce dernier groupe a démontré une amélioration de ses capacités.
En gros, le cerveau de ces derniers s'adapte bien mieux à l'environnement (d'où le terme de plasticité du cerveau) mais également aux tirs ennemis, aux textes à l'écran (l'acuité visuelle s'améliore). Ces améliorations notoires seraient d'ailleurs durables dans le temps (plusieurs mois) selon Daphné Bavelier. Et ce, même si le joueur ne touche plus aux jeux vidéo entre temps.
Au bout de dix heures de jeu réparties sur quinze jours, des changements importants dans la capacité attentionnelle sont déjà observés. Pour d'autres effets, comme la vision, l'entraînement doit être d'environ 50 heures sur huit semaines. Tous les systèmes cognitifs n'ont pas le même degré de plasticité.
Des pistes médicales sont testées depuis plusieurs années déjà, et donnent d'ailleurs d'excellents résultats. Je vous le dis, le jeu vidéo nous sauvera de la fin du monde. Ou pas.