Offrir les exclusivités PS5 à leur sortie dans le PlayStation Plus serait un mauvais plan. Le directeur financier de Sony, Hikori Totoki, est allé dans le sens du PDG de PlayStation.
Les exclus PS5 dans le PS Plus Premium à leur sortie respective, ce n'est toujours pas à l'ordre du jour pour une simple raison. En faisant cela, Sony Interactive Entertainment reverrait à la baisse la qualité de ses jeux PlayStation Studios.
Les jeux PS5 offerts dans le PS Plus en day one ? Négatif
Au cours d'une précédente interview à Gamesindustry, Jim Ryan, PDG et président de Sony Interactive Entertainment, a fait entendre son point de vue sur la manière de distribuer les jeux PlayStation 5 dans le PlayStation Plus. Pour lui, à date, il n'est pas possible d'offrir les grosses exclus PlayStation Studios à leur sortie.
Un avis partagé par Hikori Totoki, directeur financier de la firme japonaise, qui a abondé dans le sens de Jim Ryan.
Je vais m'abstenir de faire des commentaires sur la stratégie des concurrents. Nous pensons qu'actuellement, les coûts de développement et les investissements en R & D doivent être adaptés à la qualité des produits, afin d'améliorer la plateforme et l'activité sur le long terme.
Si nous offrons les AAA PS5 dans un service d'abonnement, alors nous devrons probablement réduire l'investissement que nous consacrons à ces jeux. Cela détériorera la qualité de titres first-party et c'est ce qui nous inquiète. Nous voulons donc nous assurer que les coûts de développement soient alignés avec cette volonté d'avoir des produits et titres solides, à distribuer de la bonne manière.
Ce ne sera pas comme le Xbox Game Pass
Comme nous avions pu le dire, la stratégie de Sony pour ses jeux PS5 est propre à sa situation. Avec tous les succès critiques et commerciaux des softs PlayStation Studios, le constructeur n'a pas besoin de changer sa formule.
Hikori Totoki et Jim Ryan soulèvent un point important : faire des AAA, ça coûte cher. Très cher. Du coup, les financer avec des systèmes d'abonnement à une dizaine d'euros mettrait en péril cet équilibre. Sans compte que peu importe le service, c'est sans engagement. De ce fait, un joueur peut très bien attendre de longs mois, dépenser une dizaine d'euros pour un mois, et faire plusieurs exclusivités sans surcoût autre que celui de l'abonnement de base. Ce sont donc des centaines d'euros qui n'iraient pas dans la poche de Sony pour amortir ses investissement et les poursuivre.
Quant à la qualité, là encore, l'interrogation et la peur peuvent s'entendre. Dans le cas de Netflix par exemple, le but premier est de faire avant tout de la quantité. Des contenus disponibles en nombre afin de recruter davantage d'abonnés, et de les garder captifs le plus possible. Le géant de la SVOD devrait enfin être dans le positif cette année, mais perd des abonnés et stagne en raison de l'augmentation des prix. Pour s'en sortir, il prévoirait d'implémenter des pubs en baissant peut-être les tarifs. Les publicités, une piste possible pour PlayStation et Xbox.
Gardons toutefois à l'esprit que Jim Ryan n'avait pas totalement fermé la porte à une évolution du PS+. Si les ventes de jeux PS5 déclinent et/ou que les services d'abonnement deviennent très importants, Sony reverra peut-être sa position. Qui sait.