Après la démission fort médiatique du "gourou" de Tecmo, Tomonobu Itagaki, c'est une bonne trentaine de personnes (36 selon le site 1UP), travaillant chez le développeur japonais, qui pourrait bien décider de mettre les voiles. Mais pas à n'importe quel prix. Les raisons de leur colère ? Des primes (ou gages) qui ne leur ont pas été versées depuis des lustres. Sympa la direction. Des heures supplémentaires qui leur étaient dûes donc, avec parfois plus d'une centaine d'heures en sus chaque mois, impayées.
Au départ, seuls deux employés de la firme avaient demandé des réparations (77 000 dollars de primes impayées). Ces deux braves gars étaient, depuis 2004, dans la catégorie "heures flexibles". Sous-entendu des larbins à tout faire. Depuis, avec un groupe d'autres personnes qui représentent tout de même pas moins de 300 employés chez Tecmo, ils ont monté le "Tecmo Labor Union", en février dernier. Le but : faire plier la direction, qui, du coup, se retrouve aussi dans l'illégalité la plus totale.
Car, dans cette affaire d'impayés, Tecmo pourrait bien s'être rendu coupable d'avoir créé de faux documents, et d'avoir en outre falsifié les comptes de la société. Autre grief de la justice : Tecmo aurait dû avertir ses actionnaires, dès le 14 mai dernier, de la décision d'Itagaki de partir. Or, il ne l'a pas fait.
Itagaki a-t-il balancé ses ex-patrons ? C'est à la justice de... trancher. Une chose est sûre, Tecmo est dans une énorme tourmente, qui pourrait carrément l'emporter. Un Sepuku Ninja Gaidenien est-il possible ? Sans doute.