Selon une célèbre expression, il paraît que l'on n'a pas tous les jours vingt ans. Mais alors que bien des joueurs se remémoraient ces derniers jours la sortie de la toute première Xbox, Microsoft profite de ce cap pour faire une révélation fracassante.
Si cela fait donc deux décennies que Microsoft s'est lancé à l'assaut du marché des consoles de salon avec une certain Xbox première du nom. Et si la génération précédente n'aura pas été de tous repos, loin s'en faut, la marque américaine aura une fois encore dynamité le (bon) vieux modèle de la vente traditionnelle en lançant le Xbox Game Pass au mois de juin 2017, avec le succès que l'on sait.
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Si l'on ignore encore qui de Microsoft ou du PDG de Take-Two Interactive se rapproche le plus de l'actuel portefeuille d'abonnés réels à l'abonnement de Microsoft, la tête pensante de la branche Xbox Phil Spencer a profité de l'anniversaire de la marque pour accorder une interview à l'édition britannique de GQ, et ainsi se livrer à d'étonnantes confessions. Après avoir évoqué le fameux "syndrome de l'imposteur" qui a pu exister au moment de reprendre le poste de Don Mattrick en 2014, Spencer laisse finalement la parole à Sarah Bond, directrice de tout l'écosystème jeu vidéo chez Microsoft.
Et c'est justement cette dernière qui lâche le morceau. Le Xbox Game Pass, en gestation depuis 2013, aurait pu prendre une toute autre forme :
Avec son nom de code, Arches, le Game Pass a commencé par être un service de location de jeux vidéo, mais l'équipe a préféré opter pour un modèle par abonnement, au fur et à mesure que des services comme Netflix ou Spotify commençaient à se multiplier. L'idée était de trouver une réponse à baisse rapide des ventes d'un jeu : 75% des recettes étaient étaient réalisées dans les deux premiers mois de commercialisation. Aujourd'hui, elles s'étalent sur plus de deux ans.
La route fut longue, et semée d'embûches
Malgré les déclarations d'Aaron Greenberg, qui expliquait l'an dernier que le Game Pass ne serait vraisemblablement rentable qu'à long terme, Microsoft aurait donc trouvé "sa" façon d'assurer des rentrées d'argent plus durables. Mais comme on peut l'imaginer, l'idée n'a pas forcément été bien reçue par les acteurs de l'industrie :
Les représentants de l'entreprise allaient en parler avec les différents éditeurs, mais ils rencontraient une sacrée résistance : "Pas question, le Game Pass va contribuer à dévaluer nos jeux !". Nous avons alors proposé d'expérimenter avec leurs anciens titres, parce qu'ils présentaient moins de risques. La réponse des joueurs a dépassé toutes nos attentes. Finalement, Microsoft a décidé de sortir ses jeux first-party directement sur le Game Pass, le jour de leur sortie. Sea of Thieves a été le premier à franchir le pas, et cela à permis à l'entreprise de se démarquer. Sur les consoles de Nintendo ou Sony, les joueurs doivent toujours dépenser 60 euros pour un nouveau jeu.
La suite, vous la connaissez : après une période de rodage, l'abonnement sera finalement lancé à la toute fin du printemps 2017 avec une première salve d'une centaine de titres, avant de décliner sous de nombreuses formes, à l'instar des Game Pass Ultimate et autre Game Pass for PC. Plus tôt cette année, Phil Spencer en parlait même comme d'un accélérateur qui permettrait le retour de certaines licences portées disparues...