Les spéculations autour du rachat d’Ubisoft continuent. C’est désormais au tour d’un site spécialisé sur l'actualité des fusions et acquisitions, de mettre son grain de sel.
Se faire racheter pour ne pas se faire racheter. Ce serait plus ou moins la stratégie envisagée par la famille Guillemot pour garder le contrôle d’Ubisoft et faire face à un marché en plein ébullition.
Un fonds d'investissement pour sauver Ubisoft ?
Et si Ubisoft se faisait racheter par … Ubisoft ? Depuis quelques jours, les médias s’accordent à dire qu’il y a de l’agitation chez l’éditeur français et une nouvelle information de DealReporter (via Seeking Alpha) remet le feu aux poudres. Alors que la folie des acquisitions bat son plein, Ubisoft souhaiterait se prémunir d’un rachat de la part d’un plus gros éditeur que lui. La famille Guillemot a peut-être trouvé une solution pour se prémunir de telles offensives et éviter de revivre le feuilleton Vivendi. Elle envisagerait de s’associer à une société de capital-investissement pour racheter Ubisoft et se retirer de la Bourse.
La famille fondatrice détient actuellement 15,9 % des actions de la société et 22,3 % des droits de vote. Dans les faits, il faudrait alors que le fonds d’investissement récupère la quasi-intégralité du capital en rachetant toutes les actions disponibles sur le marché et celles des actionnaires actuels. Une telle initiative prendrait donc la forme d’une OPA approuvée par le conseil d’administration et les actionnaires minoritaires pourront revendre leurs actions à prix d’or.
Des spéculations qui font grimper l'action du groupe
En passant par une société de capital-investissement Ubisoft resterait décisionnaire et garderait le contrôle opérationnel. L’éditeur français avait reconnu en février dernier examiner d’éventuelles offres d’acquisition mais il n’a visiblement pas l’objectif de se faire racheter par un constructeur. Actuellement, les fonds d’investissement Blackstone et KKR figureraient parmi les intéressés. D’après Bloomberg, ils ont tous deux manifesté leur intérêt pour Ubisoft, mais l’entreprise française n’avait pas entamé les négociations.
Néanmoins, Kotaku affirme que la société pilotée par Yves Guillemot a commencé à mettre de l’ordre dans ses comptes pour faire bonne figure auprès des potentiels acquéreurs. Ces rumeurs ont en tout cas attiré l’attention de la Bourse. L’action d’Ubisoft continue de grimper, jusqu’à bondir de presque 9 % ce mercredi 4 mai 2022.