L'arrivée de Shenmue Gai sur les téléphones portables japonais (et bientôt sur PC via Yahoo! Mobage) a bien sûr aidé à faire sortir Yu Suzuki du mutisme total qui était le sien depuis de longues années, mais les gars de 1UP ont tout de même bataillé pour obtenir une interview du génial créateur de Virtua Fighter, Hang-On, Virtua Racing, Space Harrier et Shenmue...
Une interview passionnante, vraiment, dont on vous recommande fortement la lecture si le sujet vous intéresse un minimum, car elle nous permet d'apprendre tout plein de détails géniaux sur la carrière de Suzuki, mais aussi bien sûr quelques nouvelles "croustillances" au sujet de... Shenmue III bien sûr !
Le concept de Shenmue 3 existe déjà.
Voilà déjà pour la déclaration choc. En d'autres termes, le jeu est écrit, conceptualisé et n'attend plus que le feu vert depuis des années. Suzuki nous offre même l'une des nouveautés explorées par ce troisième épisode... Pour lui, Shenmue et Shenmue II se développaient "vers l'extérieur", alors que Shenmue III, lui, irait au contraire "vers l'intérieur".
Du coup, des dialogues très nombreux entre les personnages principaux (et notamment Ryo et Shenhua) nous laisseraient devant différents choix de réponses. Eéponses qui seraient ensuite gardées en mémoire pour analyser le joueur et changer éventuellement les événements du jeu. À l'image de l'une des dernières scènes de Shenmue II d'ailleurs (l'une de mes préférées au passage !).
Yu Suzuki revient également sur les difficultés rencontrées par SEGA, son rachat par Sammy, la restructuration qui a suivi et la "non-validation" de Shenmue III, dont le développement était prêt à démarrer tout de suite après Shenmue II. Il explique également que ses propositions de jeux ont été régulièrement invalidées de la sorte depuis...
Sans parler des tonnes d'anecdotes concernant sa carrière, le fait que sa création préférée reste probablement Virtua Fighter 2 (eh oui !), que Space Harrier aurait pu être extrêmement différent, qu'il possède vraiment une Ferrari F-355, qu'il serait prêt à imiter certains de ses confrères japonais et à "passer à l'ouest", à emmener toute sa famille avec lui par exemple aux États-Unis, si on lui donnait l'opportunité de créer librement...
Une interview passionnante, je vous le répète, que je vous conseille une fois encore d'aller lire (lisez les deux parties surtout) !