On ne connait que trop bien le caractère control freak de Nintendo : adepte du secret et d'une mainmise totale sur ses consoles comme sur tout ce qui les entoure, la firme de Kyoto construit pour chacune de ses machines des digues qu'elle espère indestructibles. Mais la réalité finit toujours par frapper à la porte, même sur Switch...
Si tout le monde s'accorde à peu près sur le fait que la Switch constitue avec sa taille de guêpe une petit miracle technologique, on reconnaîtra au moins aussi facilement un regrettable manque d'ouverture. Dépourvue de port USB à l'ancienne, la dernière console de Nintendo espérait sans doute rester aussi impénétrable que Fort Knox.
Depuis la sortie de la console, bon nombre de petits malins tentent bien évidemment de percer la carapace de la belle, et quelques neuf mois après sa sortie, la Switch peut désormais faire tourner les productions Homebrew. Et aujourd'hui, c'est officiel, l'outil Pegaswitch peut désormais demander à la console d'exécuter n'importe quel code amateur.
Mais comme toujours dans ce genre de cas, il y a bien évidemment quelques conditions à respecter. Et la première d'entre elles risque de faire déchanter bon nombre d'entre vous, puisqu'il faudra s'en tenir au firmware 3.0.0 pour faire fonctionner le logiciel. Et pour cela, la seule solution à l'heure actuelle vous obligera à mettre à jour une console neuve sans jamais la connecter via la cartouche de Pokkén Tournament DX. Le jeu est en effet le, seul à proposer cette version du firmware tant convoité.
Une fois cette version antérieure obtenue, il ne vous restera plus qu'à... attendre, puisqu'à l'heure actuelle, aucun logiciel Homebrew n'est encore disponible sur la console. La percée annoncée aujourd'hui risque évidemment d'ouvrir grand les vannes dans les semaines et mois à venir, mais en attendant, il faudra trouver autre chose... Et ne comptez pas sur Super Mario Odyssey pour occuper vos soirées, puisque le jeu ne peut tourner avec le firmware 3.0.0.