Il y a quelques jours, alors que les fêtes ralentissaient les rotatives, Fleur Pellerin ministre déléguée à l'Economie Numérique, effectuait un passage chez Ubisoft, à Montreuil. L'occasion de sourire devant Just Dance 4, mais surtout de signer une convention de partenariat en matière de Recherche et Développement. Un partenariat unissant l'Etat, le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique et aux énergies alternatives), le LIRIS (Laboratoire d'Informatique en Images et Système d'information) et Ubisoft.
14 millions d'euros seront ainsi investis sur 22 mois pour concevoir un moteur Next Gen permettant de développer des jeux AAA. Son nom ? Mango. Le but est de soutenir la création française et d'endiguer les vagues d'expatriations dans le secteur du jeu vidéo ; à ce titre, rappelons qu'Ubisoft fait partie des sociétés françaises ayant eu le plus recours à l'expatriation de ses moyens de production. Plus généralement, Nicolas Gaume et David Cage avaient récemment tiré la sonnette d'alarme dans le domaine. Pour Fleur Pellerin :
Le jeu vidéo est un secteur d'avenir à forte valeur ajoutée où la France peut se différencier tant en termes de technologies que de création. [Il constitue] un échantillon particulièrement représentatif de la capacité d'un pays à innover.
Pour Yves Guillemot, président d'Ubisoft :
On peut aller plus vite quand on nous donne les moyens de réduire les coûts et donc d'amortir plus vite nos investissements. Aujourd'hui les coûts français sont toujours un petit peu plus élevés que dans les autres pays. Donc quand on arrive à avoir des aides de l'Etat, ça nous permet de grandir plus dans le pays.
Près de 60 personnes travailleront sur le projet. L'aide financière de l'Etat pourra atteindre jusqu'à 3,5 millions d'euros.
La France représente le deuxième marché européen dans ce secteur avec un chiffre d'affaires de 3,2 milliards d'euros en 2011.