Malgré des dizaines de millions de consoles vendues à travers le monde, Nintendo traîne un boulet qui lui colle aux basques comme le célèbre sparadrap du Capitaine Haddock : le Joy-Con Drift, mille milliards de mille sabords !
Le problème des "mouvements fantômes" que subissent bien des joueurs depuis 2017 a donné lieu à bien des procédures, pour la plupart toujours en cours. Au lancement de la toute nouvelle Switch OLED, le constructeur avait d'ailleurs savamment esquivé le sujet, en se contentant de préciser que "les manettes Joy-Con incluses avec la Nintendo Switch (modèle OLED) étaient identiques à celles actuellement disponibles". Aujourd'hui, le PDG de Nintendo of America vient compléter cette réponse, en nous offrant une petit explication de texte.
Le code avait changé
Le sujet est d'autant plus délicat que trois procès sont toujours en cours outre-Atlantique, dont un en cours d'arbitrage, et la colère des joueurs semble ne pas retomber, malgré les excuses de Shuntaro Furukawa l'an dernier. C'est dire si Doug Bowser a choisi chacun de ses mots lorsque nos confrères de The Verge l'ont récemment interrogé sur cet épineux sujet :
Au cours des cinq premières années et demi d'existence de la Nintendo Switch, nous avons prêté attention aux consoles que les gens nous ont renvoyé en l'état, et nous avons sans cesse apporté des améliorations globales en ce qui concerne les Joy-Con, y compris le stick analogique. La dernière version de la console, la Nintendo Switch OLED, possède le même stick analogique retravaillé, qui est désormais disponible sur les nouveaux modèles de Nintendo Switch et Nintendo Switch Lite.
Le PDG de la branche américaine réaffirme donc entre les lignes que les Joy-Con ont bel et bien fait l'objet "d'améliorations générales", un terme qui permet de laisser penser que les nouveaux modèles ne corrigent pas seulement l'épineux problème du Drift, mais que cette mise à jour hardware se veut bien plus générale et ambitieuse. L'astuce est habile, puisqu'elle permet à Nintendo de ne pas directement avouer que ses manettes détachables faisaient jusqu'ici preuve d'un problème récurrent.
En toute discrétion, Nintendo a donc modifié certains éléments de la Switch, y compris sur les anciens modèles, puisque la Switch Lite n'était pas épargnée par le problème à sa sortie. Cet aveux aura-t-il un impact sur les procédures en cours de par le monde ? Il faudra pour cela patienter, le temps de la justice n'étant pas celui des hommes...