Si une guerre de positions se gagne évidemment à travers les actes de ses différents belligérants, les lecteurs du père Gramsci savent à quel point la bataille des idées joue un rôle prépondérant. Nintendo semble désormais l'avoir intégré, et tente un joli coup de bluff, qui risque forcément de faire parler.
Comme bon nombre de séries télévisées, le feuilleton du Joy Con Drift rempile pour une nouvelle saison que l'on imagine pleine de rebondissements. Après la victoire symbolique d'un joueur britannique que nous vous relations le mois dernier, c'est au pays des avocats, de l'autre côté de l'Atlantique, que le constructeur entend reprendre la main.
Suite au recours collectif déposé à l'été 2019, l'entreprise contre-attaque aujourd'hui par l'intermédiaire de son avocat. Accrochez-vous, le gusse n'y va pas de main morte :
Le Joy Con Drift n'est pas un réel problème, et n'a pas causé d'inconvénients aux joueurs.
En voilà un qui n'a jamais essayé un des platformers exigeants chers au coeur de votre serviteur... Le défenseur a ainsi invoqué la preuve pour que les joueurs victimes puissent prouver leurs dires, et le cabinet Chimicles Schwartz Kriner & Donaldson-Smith invite très officiellement les possesseurs de Switch lésés à envoyer une courte vidéo à l'adresse mail [email protected], en expliquant les conséquences néfastes que le maudit Drift a pu causer :
Dans le but d'humaniser et de démontrer ces problèmes ainsi que leur impact sur les consommateurs, il serait utile pour notre poursuite de l'affaire que vous soyez en mesure de nous faire parvenir une courte vidéo (90 secondes ou moins) décrivant votre expérience avec le Joy-Con Drift. Vous pouvez l'enregistrer sur votre téléphone et nous envoyer la vidéo par e-mail. Nous la partagerons avec le cabinet d'avocats de Nintendo et les représentants de l'entreprise.
Voici donc les joueurs américains prévenus : la collecte de données est ouverte jusqu'au 16 octobre, et il nous tarde évidemment de découvrir les résultats de cet appel un brin provocateur...