L'homme au melon aussi gros que les seins de ses héroïnes, j'ai nommé Tomonobu Itagaki,le fantasque créateur de Dead or Alive et désormais patron de Valhalla Games Studios, a exprimé lors d'une interview de haut-vol avec nos confrères de Edge, tout le bien qu'il pensait du jeu vidéo japonais.

Questionné sur l'opinion générale de nombreux de ses contemporains (Inafune en tête), affirmant que le marché du jeu vidéo nippon est en train de mourir, Itagaki acquiesce et décide même pour étayer ce point de vue, de se lancer dans une analyse keynésienne de la politique économique menée par son pays depuis les années 60...

Le Japon n'a pas su importer le capitalisme, ou plutôt, il n'a pas compris les leçons du capitalisme, de la libre économie de marché. Ce dont je suis en train de parler n'est pas limité à l'industrie des jeux. Je parle de ce qui s'est passé au Japon depuis les années 60. Le destin du Japon - le destin de cette époque - était alors déjà déterminé. Ne vous avais-je pas dit que j'étais un des trois types les plus érudits de toute l'industrie ?

OK, on oublie Keynes. Itagaki, peut-être atteint du syndrome Wyclef Jean, la joue un peu façon bar du commerce puis demande au journaliste d'évoquer l'éventuel destin national qui l'attend. Il répond donc à la question qu'il s'est lui même posée par la bouche d'un autre :

Oui. Il y a eu des offres pour que je me présente à des élections au Japon, et nous avons besoin d'un leader fort.

Des pépés siliconées et des ninjas, en voilà une idée pour un programme béton. Il manque juste une pincée de dinos pour nouer la triforce du cool. Peut-être en trouvera t-on dans Devil's Third, la prochaine production de Tomonobu Itagaki, qui sera sûrement déjà premier ministre en son archipel, le jour de la sortie de son titre. L'avenir nous le dira.

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