Adepte des frasques en direct et autres majeurs levés face caméra, on sait que Josef Fares est parfois l'homme par qui le scandale arrive. Pourtant, il n'est en rien responsable de la curieuse réclamation qui touche son dernier jeu, It Takes Two.
L'affaire cochait toutes les cases du grand bingo de la farce vidéoludique, et pourtant, elle se veut tout ce qu'il y a de plus réel. Et ubuesque, si tant est que la notion ait encore cours en 2021. Nos confrères d'Eurogamer viennent en effet de découvrir que le studio Hazelight, les développeurs du très coopératif It Takes Two, a été attaqué pour contrefaçon de marque par... l'éditeur Take-Two. Parfaitement.
Le conflit de canards
Le document déposé le 30 mars dernier auprès de l'Office des brevets et des dépôts de marques ne laisse pas planer le moindre doute à ce sujet : la maison-mère de Rockstar Games, Private Division ou 2K a expressément demandé au studio de Josef Fares d'abandonner la marque It Takes Two.
Nous avons déposé une demande d'abandon immédiat de votre marque après sa publication et avant son enregistrement.
En conséquence, Hazelight Studios a donc été contraint d'abandonner le nom d'It Takes Two afin d'éviter les poursuites qui auraient vraisemblablement été engagées par l'un des mastodontes de l'industrie. Pour l'heure, le jeu est toujours disponible sous son nom de baptême sur le PlayStation Store, le Microsoft Store ou sur Steam.
Contacté par Eurogamer, le studio Hazelight n'a "pas souhaité s'exprimer sur un litige en cours", tout en "espérant qu'il va se résoudre". Pour l'heure, les suédois se voient donc dans l'incapacité de déposer la marque "It Takes Two". L'analyste du cabinet F-Squared Mike Futter a réagit à cette annonce :
Le conflit autour de la marque signifie que Hazelight ne peut pas protéger le nom, mais ils ne seront pas obligés de le changer. Ils pourraient le faire dans le cas où ils souhaiteraient déposer une marque, mais cela ne vaut honnêtement pas la peine.
En juin dernier, le second jeu de Hazelight annonçait s'être écoulé à deux millions d'exemplaires, un bien joli score en seulement trois mois d'existence. Gageons que si l'imprévisible Josef Fares faisait parti des invités prévu pour défiler lors de la prochaine édition des Game Awards, il va peut-être y avoir là aussi quelques changements...