Alors qu'Hogwarts Legacy 2 semble bien avoir été confirmé au détour d'une offre d'emploi, son avenir pourrait être remis en question. Rien ne va plus chez Warner.
Warner Bros Games n'est pas au mieux de sa forme. Hogwarts Legacy a bien été un carton, mais à côté de cela, le bide de Suicide Squad Kill the Justice League a fait très mal. Dans l'opération, la société a enregistré une perte de 200 millions de dollars, en plus de ternir son image (gratuitement). Face à cela, et à un business qui ne rapporte pas assez, les dirigeants ont pris une décision radicale : se tourner vers les free to play ainsi que les jeux service et mobiles. Mais selon toute vraisemblance, ça ne suffirait pas et une décision pourrait tout changer, notamment pour Hogwarts Legacy 2.
Bientôt une garde partagée pour Warner Bros Games ?
Suicide Squad a donc coûté très cher à Warner qui cherche actuellement des solutions pour aller mieux, car ça ne va pas fort ces derniers temps. Depuis la fusion entre Discovery et Warner Media (en 2022), le cours des actions du groupe n'a cessé de dévisser avec une baisse colossale de 70%. Une performance très inquiétante et qui aurait déclenché une alerte générale au sein de la direction. Selon les informations du Financial Times, le PDG David Zaslav et le directeur Gunnar Wiedenfels ont entamé une réflexion pour se séparer d'actifs. Et l'une des pistes envisagées pour l'heure serait la cession d'une participation de la division jeux vidéo.
Il ne serait pas question d'un rachat total de Warner Bros Games, comme suggéré à de multiples reprises par le passé, mais de laisser un acteur (non précisé) entrer dans ce département. Ce qui laisse tout de même songeur pour l'avenir des licences. On rappelle que la société possède les studios derrière Hogwarts Legacy, Batman Arkham ou encore Mortal Kombat.
Quid d'Hogwarts Legacy 2 par exemple ? Normalement, il n'est pas en danger. Une récente offre d'emploi a même révélé qu'Avalanche Software était bien sur un action-RPG en monde ouvert avec des combats basés sur la magie. C'est une bonne nouvelle, mais pas complètement. Dans la description, il est bien fait état de « live ops », autrement dit d'une dimension jeu service. D'ailleurs, Warner n'a pas caché son ambition. « Ne serait-ce pas amusant d'avoir un jeu comme Hogwarts Legacy en tant que service, où les gens peuvent venir vivre, travailler et jouer de manière régulière » a déclaré le PDG David Zaslav. Mais même si Harry Potter semble intouchable, pousser trop loin le curseur du jeu service pourrait conduire à une catastrophe. Si Hogwarts Legacy : L'héritage de Poudlard a été un succès, c'est bien parce qu'il s'agit d'une expérience solo de qualité qui respecte la licence.
Hogwarts Legacy, Batman Arkham, Mortal Kombat dans le mal ?
De l'autre côté, Le Chevalier Noir n'est pas au mieux de sa forme. Batman Arkham Shadows arrive cet automne... sur Meta Quest 3 exclusivement. Mais on le sait, la réalité virtuelle reste un marché de niche, donc ce n'est pas le moyen idéal de capitaliser sur l'aura du justicier de Gotham. En revanche, ça n'enlève rien à la qualité potentielle du jeu.
Puis il y a également le cas de Mortal Kombat 1 qui ne semble pas déplacer autant les foules qu'escompté. La politique de DLC et de microtransactions a déjà fait fuir des joueurs, et son existence sur la scène esport est « compliquée ». Le studio Eyeballistic, qui développe notamment sur smartphones, pourrait toutefois concevoir un nouveau jeu MK. Un free to play pour correspondre aux aspirations de la direction de Warner ? C'est possible.
On ne sait pas où mènera cette éventuelle cession de part dans Warner Bros Games, mais si ça se confirme, quelle sera l'étape d'après ? Vendre des licences ou les louer à un géant du jeu vidéo ? Se débarrasser complètement de la division jeu vidéo ? Quel sera l'avenir même d'Hogwarts Legacy 2 qui est hors de danger pour l'instant ? C'est la grande inconnue à l'heure d'écrire ces lignes, mais cette décision, si elle est prise par WarnerMedia, pourrait déjà bien avoir des répercussions sur le business jeu vidéo du groupe.
Source : Financial Times.