Si la plupart des compositeurs de l'industrie peuvent avec un peu de chance s'offrir les services d'un véritable orchestre symphonique pour enregistrer avec brio le fruit de leur travail, il fut un temps où il fallait jongler avec de strictes limitations techniques pour tirer son épingle du jeu. Et si Uematsu et autres Sugiyama ont su marquer l'époque de la musique chiptune sauce 8 bits, un certain Hiroshige Tonomura aura su marquer en un thème les esprits de bien des joueurs.
L'homme a qui l'on doit l'iconique morceau The Moon (et tout le reste de la bande-son de DuckTales, bien entendu) aura ainsi influencé bien des joueurs, et l'hommage qui lui a été rendu en 2019 dans le reboot de la série DuckTales ne doit rien au hasard.
Woo-hoo ?
Le jeu de plate-forme signé Capcom n'avait pourtant pas encore livré tous ses secrets musicaux : le site spécialisé dans le contenu supprimé The Cutting Room Floor a en effet pu mettre la main sur une version non-définitive du jeu datant du mois de février 1989 (DuckTales est sorti le 14 septembre au Japon), et en extraire quelques croustillantes informations.
Parmi les nombreux changements intervenus en cours de développement, on trouve pêle-mêle des valeurs bien inferieures pour tous les items du jeu, des niveaux au nom encore à déterminer ou encore un écran d'accueil plus rudimentaire. Et ce dernier élément révèle une autre surprise, puisque les fichiers du jeu dévoilent un thème musical différent de la version finale, que vous pouvez retrouver dans notre lecteur ci-dessus.
Une troisième fin, hein... ?
L'histoire ne dit pas pourquoi Capcom aura préféré la courte boucle que nous connaissons tous, mais l'instru plus développée de Tonomura ne se prêtait peut-être pas à un simple menu de sélection.
Ah, et pendant qu'on vous tient : saviez-vous qu'une troisième fin avait été envisagée ? Nos confrères de Kotaku ont révélé que les joueurs auraient pu décider de renoncer au trésor accumulé en cours de partie, le vieux Scrooge déclarant alors à ses neveux que "les rêves et les amis" étaient le plus précieux des trésors. Et sa légendaire avarice alors ?
Voilà une idée aussi bien dans le ton que celle de Shigeru Miyamoto proposant une fin heureuse à GoldenEye 007, qui se serait terminé par une poignée de mains entre James et Alec, dans une chambre d'hôpital. Bah tiens...